La passion Van Gogh

La passion Van Gogh

(Loving Vincent)

de D. Kobiela et H. Welchman – Royaume uni / Pologne – 2017 – 1h35

Film d’animation 

Fiche technique :

Réalisation : Dorota Kobiela et Hugh Welchman

Scénario :Dorota Kobiela, Hugh Welchman, Jacek Dehnel

Interprétation (voix françaises) : Pierre Niney : Armand Roulin ; Gabriel Le Doze : Dr. Gachet

Chloé Berthier : Marguerite Gachet ; Danièle Douet : Louise Chevalier ; Xavier Fagnon : le batelier Delphine Rivière : Adeline Ravoux ; Gérard Boucaron : le facteur Roulin

François Delaive : Vincent Van Gogh

Synopsis :

En 1891, à Paris, le facteur Joseph Roulin demande à son fils Armand de remettre une lettre à Théodorus Van Gogh, le frère du peintre  Vincent Van Gogh qui s’est donné la mort.

Armand est très récalcitrant : même si Van Gogh avait peint son portrait quelque temps plus tôt, Armand reste persuadé, comme la plupart des gens, que Vincent Van Gogh était un fou plus ou moins dangereux. Armand accepte à contrecœur pour faire plaisir à son père. Mais il apprend que le frère de l’artiste est mort quelques mois plus tard.

La mission d’Armand semble ne plus avoir de sens, mais, dans l’intervalle, les premiers éléments qu’il a appris sur la mort du peintre lui ont donné envie d’en savoir plus. Dès lors, Armand se rend à Auvers-sur-Oise pour enquêter sur la vie intime et artistique de Vincent Van Gogh.

La prouesse technique :

Le projet du film est de faire revivre l’œuvre et la vie du peintre Vincent van Gogh en créant un film à partir de peintures animées.

À cette fin, cent-vingt tableaux sont choisis par la production ; les tableaux et toutes les animations qui en partent ou y aboutissent sont copiés par une équipe de soixante-huit peintres travaillant en studio à Gdańsk.

Chaque seconde du film correspond à douze toiles différentes peintes à la main.

Un procédé numérique est utilisé pour corriger les variations lumineuses et chromatiques entre chaque image.

Le déroulement du tournage s’est donc fait en plusieurs étapes :

  1. Scénario.
  2. Storyboard
  3. Tournage avec des acteurs sur fond vert.
  4. Les images sont retravaillées à l’ordinateur (rotoscopie, incrustation des toiles de Van Gogh derrière les acteurs grâce au fond vert, etc.).
  5. Elles sont projetées aux peintres qui les reproduisent, image après image, sur leurs canevas.
  6. Le travail des peintres est photographié image après image.
  7. Le tout est retravaillé à l’ordinateur (lumière, etc.).
  8. Enfin, on ajoute les voix, la musique, etc.

Critiques :

La mise en images est l’atout du film, tant la ressemblance est forte entre l’œuvre originale et sa transposition, clairvoyante, comme si l’artiste l’avait réalisé lui-même. L’identification est totale. Ils sont venus, ils sont tous là, Armand Roulin (l’enquêteur) et son père (le postier), le docteur Gachet et sa fille, le batelier, Adeline Ravoux, de l’hôtel où mourut le peintre, le père Tanguy, Louise Chevalier… Mais c’est tout le film qui évoque ses toiles : les champs de blé, les ciels étoilés, la chambre de Vincent, le billard, l’église d’Auvers…             CULTURE BOX FRANCE TELEVISION

Que d’efforts vains ! De vrais acteurs ont tourné une intrigue improbable : une lettre égarée de Vincent Van Gogh, qu’un facteur est chargé de remettre à Théo, son frère… Ensuite les soixante-mille plans ont été repeints dans le style du peintre. Travail colossal et fausse bonne idée : on émerge fourbu de cet exercice de style. Rendu encore plus vain par le dialogue français neuneu, notamment dit par Pierre Niney. Qu’est-il allé faire dans cette galère ?                  Télérama

Natures mortes, champs de blé, scènes au café, portraits du Père Tanguy ou du docteur Gachet… : 94 tableaux ont été reconstitués intégralement et 31 partiellement. Chaque début et fin de plan est une copie d’un tableau de Van Gogh. Le résultat est, il faut le dire, spectaculaire, le spectateur ayant véritablement l’impression de voir la peinture prendre vie comme par magie.

Beaucoup moins heureuses sont les séquences de souvenirs des connaissances du peintre, restitués en flash-back et en noir et blanc. Un choix destiné à « reposer l’œil du spectateur », selon l’équipe du film, mais surtout à éviter de multiplier les styles de peinture, Van Gogh ayant constamment fait évoluer son coup de pinceau.

Prix du public au dernier Festival d’Annecy, ce film, imparfait, séduit tout de même tant son récit est prenant et sa technique surprenante.         LA CROIX

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