Notre pain quotidien

Notre pain quotidien

de King Vidor  USA   1934   (1h14 )

Ressorti à Paris en octobre 2017

Fiche technique                Réalisation :   King Vidor

Scénario :        Elisabeth Hill – Dialogues :      Joseph L Mankiewicz  – Musique :       Alfred Newmann – Production :     Viking Production – Distribution :   United Artists

Liste artistique  Karen Morley ( Mary Sims) Tom Keene ( John Sims) Barbara Pepper ( Sally Addison ) John Qualen ( Chris)

Synopsis : Alors que la crise de 1929 sème la misère aux États-Unis, John et Mary sont menacés d’expulsion. Depuis que John a perdu son emploi, ils ne parviennent plus à payer leur loyer. On leur propose alors de reprendre une petite ferme hypothéquée. Cependant l’ampleur de la tâche se révèle colossale et les difficultés impossibles à surmonter seuls. Ils s’organisent alors en coopérative avec d’autres laissés pour compte. Commence alors une incroyable aventure collective

Filmographie et récompenses

Difficile d’énumérer les 74 films qu’il a réalisés parmi lesquels longs métrages muets et parlants sans oublier des courts métrages et quelques documentaires.

Parmi lesquels :

– La Foule : 1928 – Hallelujah( :  1929 – Le Champion : 1931 -Stella Dallas : 1937 – Romance américaine : 1944 -Le Rebelle : 1949 – Guerre et Paix : 1956 – Salomon et la Reine de Saba : 1959

Si sa filmographie a inspiré les plus grands,  David Lean, Orson Welles, Martin Scorsese, il n’a reçu qu’un Oscar spécial pour l’ensemble de sa carrière en 1979.

 Biographie

Son grand- père originaire de Hongrie s’installe aux USA en 1850. Lui, nait en 1894 à Galveston au Texas.

Il est le cinéaste de grandes fresques épiques dont il devient le spécialiste, telle que « Une  romance américaine », fresque sur l’industrie de l’acier. Mais, s’il est fasciné par les bâtisseurs, les capitaines d’industrie, les chefs de guerre, il manifeste un intérêt profond pour les oubliés.

Marié trois fois, il décède en novembre 1982  en Californie, à l’âge de 88 ans.

Propos du réalisateur

« Je l’ai traité (ce film) comme un documentaire sur l’Amérique enregistrant des faits, n’essayant d’influencer ni d’une manière, ni d’une autre. Peut-être ces faits n’étaient- ils pas très  agréables. Je ne pense pas qu’il fallait me blâmer pour les avoir décrits tels qu’ils étaient »

 Critiques

On ne saurait  qualifier le film de subversif (il n’est en rien l’éloge du collectivisme). C’est la raison pour laquelle Notre pain quotidien peut être considéré comme en marge du système hollywoodien, sans être pour autant en contradiction avec le rêve états-unien.     On remarquera aussi (et surtout) la splendeur esthétique du film. Notre pain quotidien est indiscutablement un grand classique à redécouvrir.                  A Voir à Lire

Notre pain quotidien est un grand film qui participe à l’éveil d’une conscience de gauche au sein du cinéma classique américain.   DVD Classik

Exaltation du « héros positif », mise en avant de l’action collective et de la solidarité de classe : c’est un film soviétique ? Non. Américain. En témoignent quelques-uns des poncifs du cinéma hollywoodien de ce temps-là : la femme fatale, une blonde platine, et même la classique affichette de recherche d’un malfaiteur, rendue familière par les westerns. Humanité

A travers ce récit, Vidor tente une véritable expérience, celle d’extraire ses personnages d’un monde ravagé par la crise, pour recomposer une communauté sur de nouvelles bases. S’il semble ainsi se livrer à l’utopie, ce n’est pas tant pour lorgner le modèle collectiviste que pour orchestrer  un retour aux sources de l’Amérique, à cette vie agraire et dépouillée qui dut être celle des pionniers, dans une forme de pastorale politique unique en son genre.  Le Monde

 

Ce contenu a été publié dans Les fiches de films 2014-2015, Les fiches de films 2018-2019. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *