CONSEIL CINEPHILE – 17/03/2019
Cette semaine, sur ARTE + 7 , ne ratez pas le documentaire sur Ford, que vous pouvez voir en cliquant sur ce lien:
https://www.arte.tv/fr/videos/080979-000-A/john-ford-l-homme-qui-inventa-l-amerique/
On y découvre des informations passionnantes sur le grand cinéaste auquel nous avons rendu hommage l’hiver dernier. Et on y entend notre adhérente / présentatrice de l’événement :Cécile Gornet!
Le documentaire est programmé après le grand film L’HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE, dimanche 17 mars.
Laurence Fulleda
CONSEILS CINÉPHILES POUR LES PÉRIODES DE VACANCES…
ou comment rester cinéphile même quand il n’y a pas de séances du CCB!
Question ô combien existentielle que tout adhérent doit se poser pendant cette longue et triste période que sont les vacances.. Comment survivre sans sa séance hebdomadaire ? Regarder des films chez soi, c’est bien.. Mais tout seul ? Un peu triste.
Alors il serait peut-être temps de varier les supports et (toujours par l’intermédiaire d’un écran) partager sa passion avec d’autres personnes tout aussi motivés que vous pouvez l’être !
Mais où ? Quand ? Comment ?
C’est par ici que ça se passe..
- YOUTUBE : notre ami à tous, quand on sait quoi y chercher.
Ah Youtube.. A la fois le paradis et l’enfer d’Internet, il est très facile de s’égarer vers les chemins de la déchéance humaine et de plonger dans les abîmes de la bêtise.. Mais aujourd’hui, je suis là pour vous guider vers les trésors cinématographiques de cette plate-forme !
- Le plus instructif..
Le Fossoyeur de film
Le Fossoyeur ou François Theurel, est une référence quand on parle de cinéma sur Youtube. Son contenu varié nous offre des critiques (les Après-Séances) mais surtout, des vidéos très instructives avec par exemple son émission « Le Fossoyeur de film », chroniques sur le cinéma de genre parlant soit d’un film en particulier, soit abordant des thématiques plus larges (par exemple, les midnight movies, la peur au cinéma..), et bien plus encore. Avec un contenu aussi riche, il est impossible que vous n’appreniez pas quelque chose en vous penchant sur sa chaîne, ses vidéos étant de très bonne qualité et surtout avec des touches d’humour très bien dosés rendant le tout très agréable à regarder. En clair, un classique de youtube pour les cinéphiles curieux.
Chaîne : https://www.youtube.com/user/deadwattsofficiel/featured
- Le classique..
Blow-up, Arté
Blow-up, c’est simple : c’est des petites capsules de cinéma abordant un thème précis, plus ou moins longues, énumérant les scènes de films où on retrouve ce fameux thème pour ensuite rentrer dans des explications plus précises. Petite rétrospective du cinéma qui nous permet de nous remémorer certains souvenirs de scène oubliée tout en apprenant quelque chose, et qui sait ? Nous redonner envie peut-être de revoir tel film..
Chaîne : https://www.youtube.com/channel/UCfE1oQ47oqyJNzM-nFy_gjA/featured
- Le créateur..
InThePanda
Jeune vidéaste passionné, InThePanda ou Victor Bonnefoy aime profondément le cinéma mais il aime aussi créer. Il a alors lié ses deux passions en une avec sa chaîne, où on y retrouve les classiques critiques de films et ses moins classiques émissions : « C’est quoi ton film ? » mais surtout « Unknown Movies ».
« C’est quoi ton film » est une petite série/jeu mettant en scène une soirée où il demandera à ses invités de lui résumer l’histoire d’un film.. Mais l’alcool aidant, les résumés (quoi que juste) ne seront pas toujours clairs et il est très drôle d’essayer de deviner les films en question et de tester sa culture.
« Unknown Movies » est un projet bien plus massif avec un concept simple : une websérie sur un tueur en série passionné de cinéma et faisant des critiques sur des films inconnus du grand public. La saison 1 ayant eu un tel succès, la websérie a peu à peu pris de l’ampleur et gagné en qualité, profondeur et scénario et montre ainsi que grâce à internet et au financement participatif, on peut faire aboutir des projets trop ambitieux en apparence. En plus donc de découvrir des films tous plus intéressant que les autres, on suit les aventures de ce tueur pour qui on finit même par éprouver de la sympathie..
C’est donc un jeune avec beaucoup de créativité, d’humour, et ne se prenant pas la tête et pour qui le travail vaut largement le coup d’oeil (voir même les deux yeux, et une après-midi devant soi pour dévorer Unkwown Movies).
Chaïne : https://www.youtube.com/user/INTHEPANDA/featured
2. LA RADIO
Bon, je pense prêcher des convaincus mais essayons quand même.. Si Internet a pris le dessus ses dernières années, la radio fait de la résistance et continue de nous proposer des contenus de qualité (contrairement à la télé si vous voyez ce que je veux dire..) et il serait dommage de passer à côté de ses quelques émissions cinéphiles :
- Le Masque et la Plume
Émission de France Inter parlant de cinéma mais aussi de littérature et de théâtre et présenté par Jérôme Garçin avec toujours des critiques invités, cette émission est un classique et en plus d’être au courant des dernières actualités cinéma, les débats entre les critiques sont souvent très drôles. Diffusée le dimanche, de quoi bien terminer la semaine en beauté et planifier ainsi nos sorties ciné pour la semaine qui vient :
L’émission : https://www.franceinter.fr/emissions/le-masque-et-la-plume
- On aura tout vu
Encore et toujours France Inter, l’émission « On aura tout vu » parle aussi de cinéma mais avec un ton bien moins incisif que « le masque et la plume » et plus instructif, ne parlant pas que des sorties de la semaine en abordant parfois des thèmes plus larges tels que le cinéma et la mode ou encore le cinéma roumain.. A écouter quand on préfère une ambiance plus calme que son prédécesseur..
L’émission : https://www.franceinter.fr/emissions/aura-tout-vu
- Plan Large
Du côté de France Culture cette fois-ci, un petit mélange des deux émissions présentées juste avant, avec à la fois des critiques mais aussi des plans larges sur des thèmes plus précis. A découvrir par ici..
L’émission : https://www.franceculture.fr/emissions/plan-large
Et voilà, cette petite liste non-exhaustive sur le cinéma en général vous permettra, je l’espère, de cultiver votre passion en apprenant des choses et ailleurs que dans une salle plongée dans le noir, du moins jusqu’à la prochaine séance.
J.N.
CONSEILS CINÉPHILES SEMAINE DU 13 AU 19 MARS
La radio, bien que ne proposant pas d’images, excelle pourtant à nous faire réfléchir sur le cinéma avec des émissions variées et trés riches.
Cette semaine, deux liens pour deux excellentes émissions dans le cadre des chemins de la philosophie.
Tout d’abord, une réflexion très pertinente sur le silence au cinéma, avec l’interview de l’universitaire José Moure, par ailleurs auteur de livres passionnants comme LE PLAISIR DU CINEMA ( éditions Archimbaud), quel beau titre!
Dans cette émission il analyse l’importance et la force du silence dans les grands films du patrimoine, et comment l’expérience sensible de la projection de film s’enrichit de moments sans dialogues ni musique chez Hitchcock, Chaplin, Tourneur ou Godard :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/silence-24-quand-le-cinema-donne-la-parole-au-silence
Toujours dans cette émission , décidément très cinéphile, une semaine entière consacrée à CAPRA et notamment à L’EXTRAVAGANT MR DEEDS que nous avions projeté en début de saison l’année dernière. A travers plusieurs films du grand réalisateur, c’est toute une conception de la vie qui est mise en avant, confirmant ainsi ce que nous prouvent les ciné-philo de la MAM par Cécile Gornet, à savoir que cinéma et philosophie font bon ménage pour le plaisir de tous nos sens!
https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/philosopher-avec-capra-34-lextravagant-mr-deeds
Bonne écoute, n’hésitez pas à réagir à ces conseils sur la page contact de ce site!
Laurence Fulleda
CONSEILS CINÉPHILES SEMAINE DU 02 AU 07 JANVIER
Ne ratez pas le dernier numéro de TELERAMA paru aujourd’hui !
Comme d’habitude, on y trouve beaucoup d’informations culturelles et de critiques de l’actualité. Mais en plus, cette semaine, la rédaction propose un bilan de l’année où vous trouverez pas mal de références à notre programmation:
- un portrait de la réalisatrice DES OGRES ( Léa fehner p25);
- de l’actrice de FATIMA (Zita Hanrot p28),
- de la réalisatrice de notre film de ce week end NAHID ( Ida Panahandeh p 31)
- et même une allusion à Vincent Garenq, notre futur invité ( p 22).
Précipitez vous donc dans vos kiosques, pour y trouver cette publication qui confirme la cohérence de notre programmation et la vitalité du cinéma que nous vous proposons tous les week-ends.
Pour compléter le film de ce week-end LES DÉLICES DE TOKYO, voici une « pastille qui vous réjouira les papilles!!
Bon appétit!: https://www.youtube.com/watch?v=d3xVWjh_vRI
Laurence Fulleda
CONSEIL CINÉPHILE SEMAINE DU 19 AU 26 SEPTEMBRE
LE FILS DE JEAN
Un appel téléphonique parvient du Canada à Mathieu lui annonçant que son père qu’il ne connaît pas vient de mourir en chargeant son ami Pierre de remettre à ce fils inconnu un cadeau posthume.Mathieu décide alors de se rendre au Canada à ses funérailles pour rencontrer sa famille.Mais ce qu’il va découvrir est loin de ce qu’il avait imaginé et va transformer sa vie. Un film tout en douceur entre Montréal et un lac québécois. Le cadeau en question parcourt le film aidant Mathieu à démêler les mystères qui entourent sa naissance. Chaque regard, chaque silence dénoue et construit une relation pudique et sensible entre ce jeune homme joué par Pierre Deladonchamps venu d’Outre Atlantique en quête de ses origines et l’ami Pierre qu’incarne Gabriel Arcand qui l’accueille dans son foyer.
Après » Je vais bien, ne t’en fais pas » et » Welcome » Philippe Lioret signe à nouveau un film bouleversant sur le thème de la filiation qu’il traite tout en finesse et avec beauté.
Jacqueline Petit
-
Deux films très différents mais très intéressants sont à voir ce week end à MONCINE.
Le premier, DIVINES, a été particulièrement remarqué à Cannes au mois de mai dernier.
Comme tout premier film, celui-ci ne manque pas de maladresses, notamment des scènes un peu trop explosives et une caméra un peu trop mouvante.
Mais il se distingue du cinéma habituel par une force de vie peu commune et surtout l’amour inconditionnel de la cinéaste pour ses personnages.
Les actrices sont formidables et semblent s’être jetées à corps perdus dans cette première aventure cinématographique, même si les personnages masculins ont une place importante, ce film se veut avant tout un hymne aux jeunes filles, à leur force de vie, à leur sens de l’amitié au delà de la tragédie de leur condition sociale et des mirages de la société de consommation.
Film « punchy », parfois très dur mais qui se conclut par une prise de conscience salutaire, DIVINES propose au spectateur une plongée musclée dans l’univers des jeunes d’aujourd’hui , plein de bruit et de fureur mais où la tendresse occupe une place primordiale.Si il y a une divinité pour celles-ci, c’est bien celle de l’amitié.
Dans un tout autre style, mais la sortie simultanée de ces deux opus montre bien la vitalité du cinéma français, on peut voir également le beau film d’un cinéaste jeune, mais déjà confirmé, Joachim Lafosse.
Avec L’ECONOMIE DU COUPLE, le réalisateur belge explore une nouvelle fois, comme dans A PERDRE LA RAISON ou ELEVE LIBRE les relations humaines et leur perversité.
Dans le récit de ce couple qui se sépare mais décide de continuer à vivre ensemble pour des raisons financières, c’est , comme l’indique le titre, l’aspect économique qui est avant tout analysé. Si les séparations ont souvent été le sujet des œuvres de fiction, l’importance de l’argent est rarement mise sur le devant de la scène alors que notre vie quotidienne nous montre tous les jours combien cet aspect d’une séparation est primordial à plusieurs niveaux.
De ces rapports économiques, révélateurs d’une société hantée par le libéralisme, Lafosse montre les conséquences affectives, les enjeux de pouvoir au sein d’une famille, et comment , lorsqu’on ne s’aime plus ils deviennent « le nerf de la guerre ». Entre adultes, mais avec les enfants aussi, chacun cherche sa nouvelle place, parfois au détriment des autres membres de la famille et des scènes très subtiles nous permettent de mesurer la force de l’aspect financier et son impact sur les relations humaines.
Très bien joué, très bien écrit et monté, ce film maitrisé et intelligent nous tend un miroir parfois dérangeant mais somme toute très éclairant de nos modes de vie, que l’on se sépare ou pas…
Laurence Fulleda
Si vous voulez passer un agréable moment cinéphile , rendez vous (sur Youtube) sur le site « Blow up Arte » .
https://www.youtube.com/watch?v=qSGT_OU8rKY&index=33&list=PLmfiCnVD2LL4BNORuEhW8O4bSYlXwXqAb
Vous y découvrirez de courtes pastilles (5 à 15 mn en général) concoctées par Luc Lagier , critique de cinéma passionné et érudit .
Avec humour et virtuosité , il décortique l’image de cinéma à travers une multitude d’extraits de films . Les thèmes abordés sont innombrables , parfois techniques ( le fondu enchaîné , les mouvements de caméra ) , souvent ludiques ( les yeux au cinéma , les lunettes , le chapeau , la danse …) , parfois plus graves ( les larmes , la drogue ) , mais toujours passionnants ( le miroir au cinéma , le peintre , le fantôme ) .
On y trouve également des biographies express de grands réalisateurs , illustrées par des passages de leurs films si judicieusement choisis que vous avez immédiatement envie de tout voir , ou revoir , de Resnais à Hitchcock , de Kubrick à Godard , en passant par Almodovar , Chaplin , Bunuel ou Tati .
Bref , passionnant et furieusement addictif !
Dominique Breda 12/08/2016
L’Effet Solveig
Le dernier plan de « Hauts les cœurs » est inoubliable : la jeune femme, vêtue de blanc, sur le lit de sa chambre stérile, regarde la nuit, les lumières de la ville, semble voguer entre ciel et terre. Le premier long métrage que Solveig Anspach a réalisé en 1999 est le récit de son propre combat contre le cancer. Il y a tout juste un an, la maladie l’a emportée. Nous n’entendrons plus la Chanson de Solveig ( L’hiver peut s’enfuir, le printemps bienaimé peut s’écouler, les feuilles de l’automne et les fruits de l’été, tout peut passer …), mais ses films laisseront des traces dans les mémoires, longtemps encore. Des films tous différents où s’expriment toujours son humanité,son originalité, où l’humour et la poésie trouvent leur place au cœur des vicissitudes.
Montreuil : elle avait choisi d’y passer sa vie d’adulte , la Seine-Saint-Denis, après les Etats –Unis et l’Islande (les pays respectifs de ses parents), elle y avait planté le décor de « Queen of Montreuil » et de » L’Effet aquatique » – son film posthume-. Comment se sentir proche dans la différence? Cette question on la retrouve de film en film : différence générée par la maladie, différence source d’affrontement dans les rapports sociaux, dans la vie de couple ( » Lulu femme nue »). Mais dans sa vie de réalisatrice, il y avait l’amitié, la fidélité d’acteurs qui l’ont accompagnée de film en film, comme Samir Guesmi, d’actrices qu’elle choisissait comme des prolongements d’elle-même : Karin Viard, Florence Loiret Caille. Montreuil a pleuré la femme enjouée et généreuse dans sa ville. Pour ses acteurs elle était la réalisatrice douce et tenace, qui ne s’imposait jamais par la force. Elle avait une frénésie de projets. Qu’est-ce qui la pressait tant ?
Line Dettmar le 8 août 2016