La mort aux trousses

( NORTH BY NORTHWEST)

de  A.HITCHCOCK  (  2h16 )  USA  1959

Fiche technique :

Scénario : Ernest Lehman, chef opérateur : Robet Burks, musique : Bernard Hermann

 Distribution :

Cary Grant : Roger Thornhill

Eva Marie Saint : Eve Kendall

James Mason : Philip Vandamm

Jessie Royce Landis  : Clara Thornhill

MArtin Landau: Leonard

Réalisateur :

Réalisateur anglais qui émigra aux USA en 1939, Alfred Hitchcock est sûrement un des cinéastes les plus connus au monde, grâce à ses chef d’œuvres et son sens inné du goût et des attentes des spectateurs. Il a également utilisé la publicité bien avant ses collégues, se batisssant ainsi une réputation de cynique .

Mais la nouvelle vague, dès les années 60, a su voir dans ce brillant technicien un véritable auteur aux motifs complexes, aux thèmes cachés et souvent psychanalytiques, un artiste plus torturé que son humour le laissait paraître.

Filmographie :

La filmographie d’Hitchcock est très abondante, vous la trouverez sur le lien suivant :

http://nezumi.dumousseau.free.fr/hitchcock.htm

North by northwest est un de ses derniers films , situé dans la grande période américaine, entre Vertigo ( Sueurs froides) et Psycho ( Psychose).

LA9la34 :  (The Man who Knew Too Much ) (remake (Family Plot)

L’interview :

Au sujet de la fameuse scène de l’avion dans le champ de maïs , Hitchcock s’exprime ainsi dans le fameux livre d’interview HITCHCOCK/TRUFFAUT :

«  « J’ai voulu réagir contre un vieux cliché : un homme se rend dans un endroit, où le spectateur devine qu’il va être tué. Maintenant, qu’est-ce qui se pratique habituellement ? Une nuit noire à un carrefour étroit de la ville. La victime attend, debout dans le halo d’un réverbère. Le pavé est encore mouillé par une pluie récente. Gros plan d’un chat noir courant furtivement le long d’un mur. Une fenêtre avec, à la dérobée, le visage de quelqu’un tirant le rideau. L’approche lente d’une limousine noire, … Je me suis demandé : quel serait le contraire de cette scène ?

Critiques :

 « Si aux commentateurs français d’Hitchcock, tout est apparu comme signe dans ses films, c’est peut-être parce qu’aux yeux des héros hitchcockiens eux-mêmes tout fonctionne comme signe : objets, paysages, figures du monde et visage d’autrui, parce que ces héros, êtres de désir essentiellement, n’y sont pas seulement mûs par des affects ou des sentiments, mais par une passion interprétatrice et une fièvre de déchiffrement qui peut aller, dans les plus grands films, jusqu’au délire de la construction d’un monde mettant à mal le principe de réalité. Est-il si étonnant, dès lors, qu’à propos d’un cinéaste qui a toujours revendiqué la « direction de spectateur » et porté à son plus haut niveau la mise en scène subjective, certains admirateurs aient relayé le délire des personnages ? Proust disait des grandes œuvres que tous les contresens sur elles étaient beaux. Et seulement des grandes œuvres. » (10)   Jean Narboni

 C’est cela, sans doute, la « quintessence de l’art hitchcockien » : sous le couvert d’offrir au spectateur ce qu’il demande, l’emmener loin des sentiers battus pour le mettre face à la réalité de ses propres désirs.     M.Deray

Des liens pour approfondir la connaissance du film :

https://www.cnc.fr/cinema/etudes-et-rapports/dossiers-pedagogiques/mort-aux-trousses-la-dalfred-hitchcock_213337
  • Une belle émission de radio :
https://www.franceculture.fr/emissions/plan-large/h-comme-alfred-hitchcock-les-annees-1950
  • Et enfin, trois conférences passionnantes de Charlotte Garson, sur le site de la cinémathèque, autour du jeu de Cary Grant , avec beaucoup d’extraits :
https://www.cinematheque.fr/video/1326.html

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