Viaje

          de Celia Rico Clavellino

( 1h35 )  Espagne  2019

Fiche technique :

Scénariste et réalisatrice Celia Rico Clavellino

Directeur de la photographie Santiago Racaj Monteur Fernando Franco

Décoratrice Celia Rico Clavellino

Productions Arcadia Motion Pictures, Amoros producciones, Pecado Films, Sisifo Films, Noodles

Distribution France Bodega Film

Avec : Lola Dueñas Estrella (la mère) Anna Castillo Leonor (la fille) Pedro Casablanc Miguel (ami de la famille)

Synopsis :  

Leonor veut quitter le toit familial mais n’ose pas le dire à sa mère. Estrella ne souhaite pas que sa fille parte mais elle ne parvient pas à l’en empêcher. Mère et fille vont devoir aborder une autre étape de leur existence où tout ce qu’elles partageaient jusqu’alors vacille

Réalisatrice :

Considérée par Variety comme l’un des talents émergents du cinéma espagnol, Celia Rico Clavellino est née à Séville en 1982. Elle a un diplôme en communication audiovisuelle, en littérature comparée et en analyse littéraire. Sa carrière de scénariste et de réalisatrice a commencé avec le courtmétrage Luisa n’est pas chez elle ( 2012)

Celia Rico Clavellino a été la première assistante à la réalisation et la seconde directrice d’une unité de techniciens sur le tout dernier film de Claudia Llosa, Aloft (Berlin, 2014). Elle a travaillé pendant plus de dix ans dans différentes boîtes de production telles que Arcadia Motion Pictures (Blancanieves, Blackthorn) ou Oberon Cinematografica (Fausta, Dictado) parmi tant d’autres. Elle a co-écrit le film Quatretondeta réalisé par Rodriguez Pol (Malaga Film Festival, 2016). Celia Rico Clavellino enseigne actuellement la réalisation à l’ESAC (Barcelone) et collabore au projet pédagogique « Cinéma en cours ». Elle a publié un livre de photographies, Celia s’ennuie (Penguin Random House) et a scénarisé la série d’animation Mironims, basée sur le travail de Joan Miro. Elle en assure aussi la co-réalisation en 2019. Viaje est son premier long métrage. Le scénario, qu’elle a écrit seule, a été élaboré dans le cadre prestigieux du Script Nation Lab en 2015, à la Berlinale Talents

Propos de la réalisatrice:

« Cette histoire m’a été inspirée par une sensation physique, éprouvée quand j’étais plus jeune. Je me souviens encore du moment où je me suis arrachée au cocon familial et à la douce chaleur de la table brasero de mes parents. Elle me tenait chaud, à moins qu’elle ne me retenait prisonnière. Il m’étais difficile de m’extirper de la nappe qui enveloppait mes genoux. J’ai du passer des heures à dormir là, confortablement installée, pendant que la vie se déroulait ailleurs, loin de la maison douillette de mes parents.

 J’ai fait un film intimiste sur la séparation nécessaire, mais pas toujours évidente, qui accompagne les relations parents-enfants. Les enfants finissent toujours par quitter le nid. C’est un passage obligé, du moins c’est ce que l’on dit. Et pourtant, se lancer dans cette aventure n’est pas sans risque. Car il s’agit bien d’une aventure, pas seulement pour ceux qui partent de la maison. En effet, lorsque les enfants prennent effectivement leur envol, ils laissent un vide dans la maison que personne n’est sûr de pouvoir vraiment combler. Je voulais investir cet espace pour explorer une relation longue distance entre une mère et sa fille. De nombreux films ont traité du thème de l’émancipation et de la quête d’indépendance chez les jeunes. Mais très peu se sont intéressés aux parents laissés de côté.

Viaje parle des liens familiaux qui nous unissent mais nous séparent aussi, nous rendent plus forts et plus fragiles à la fois. C’est un film sur la complicité et la prise de distance entre une mère et sa fille qui découvrent chacune de leur côté la complexité de l’amour…. »

Critiques :

La relation d’une mère et d’une fille fragilisée par les étapes de la vie, magnifiée par le regard doux et sincère de la réalisatrice Celia Rico Clavellino. Un premier long métrage très prometteur. Les fiches du cinéma

Ce premier film est le récit tremblé de tout ce qui constitue une relation filiale, petits gestes, petits regards, petites frustrations, petites joies. Il y a, de la part de la cinéaste, une sensibilité douce qui donne au film son allure de concerto à deux voix.    L’Obs

Sans (presque) jamais décoller du logis familial, Celia Rico Clavellino filme la secousse de la séparation entre une mère et sa fille, très vite résorbée par la tendresse que l’une et l’autre se portent.  Le Monde

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