Le dernier opus de Kervern et Delépine, ST AMOUR

Ne ratez pas non plus le dernier opus de Kervern et Delépine, ST AMOUR

Saint Amour

à MONCINE.

Dans ce dernier film, les deux compères restent fidèles à la recette qui a fait le succès de Mamouth ou Le grand soir : d’excellents comédiens dirigés sans en avoir l’air, des moments volés au tournage, instants de vérité qui peuvent fendre le cœur comme les moments de beuverie de Poolvorde et Kervern , l’utilisation de la vie pour nourrir le scénario comme dans la scène finale où Depardieu s’adresse à son fils cinématographique mais on pense fatalement à Guillaume… Au delà des comédiens, le film est aussi intéressant par son parti pris de surprendre sans arrêt le spectateur et très souvent les scènes ne se finissent pas comme elles auraient dû… Nos préjugés sont battus en brèche par un scénario plus écrit que la caméra à l’épaule nous le laisserait croire. Les deux réalisateurs n’évitent certes pas les lourdeurs et l’humour parfois un peu gras, mais ils affirment aussi leur foi dans l’humanité, surtout celle qui se révèle fragile et vacillante, et de préférence féminine ! Enfin, les références cinéphiles viennent ajouter au bonheur du spectateur qui rit beaucoup mais sans jamais avoir l’impression de succomber au cynisme ambiant : Andréa Ferreol, l’actrice de la grande bouffe, grignote quelques fruits dans son assiette et le beau gosse Vincent Lacoste se révèlera un peu décevant… Un film plus fin donc qu’il n’y paraît, qui affirme haut et fort son amour du vin et de l’humanité comme le laisse entendre le très beau titre. En ces temps moroses et prônant la sobriété, pourquoi refuser un moment de subversion en bonne compagnie ?

Laurence Fulleda

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