
de Wim Wenders (2 h05) Allemagne/ Japon 2023
FICHE TECHNIQUE:
Réalisateurs et scénaristes Wim Wenders , Takuma Takasaki
Distribution :
Koji Yakusko: Hiramaya (prix d’interprétation masculine au festival de Cannes)
Tokio Emoto : Takashi
Arisa Nakano:Niko
Yuma Aso : Keiko
Synopsis :
Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, la nature et la photographie, son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues…
REALISATEUR:
Wim Wenders est né en Allemagne en 1945, il est un des représentants majeurs du nouveau cinéma allemand à partir des années 70. Il est aussi scénariste et photographe.
FILMOGRAPHIE: 26 longs métrages, les plus connus sont :
1972 : L’angoisse du gardien du but au moment du penalty,
1977 : L’ami américain
1984 : Paris Texas qui lui amène la consécration
1987 : Les ailes du désir
2023 : Perfect days
Il a réalisé, aussi, des documentaires, dont Tokyo-GA sur l’œuvre du réalisateur japonais OZU.
INTERVIEW
QUESTION : Vous avez une relation particulière avec le Japon et Tokyo ?
REPONSE : J’ai aimé Tokyo dès la première fois que j’y suis allé, j’ai marché pendant des heures, je me suis perdu en déambulant dans la ville, chaque jour, je me rendais dans un nouveau quartier, et j’ai été, surtout, influencé par le réalisateur OZU, mon maître absolu.
QUESTION : Vous lui dédiez le film, quels sont les éléments de son œuvre qui vous ont marqués ?
REPONSE : Principalement, le sentiment qui imprègne, que chaque chose et personne sont uniques, que chaque moment ne se produit qu’une fois, que les histoires quotidiennes sont les plus éternelles, que seul, le présent compte, on est «ICI et MAINTENANT.»
QUESTION : Vous intégrez la musique dans vos films d’une manière spéciale. Dans Perfect Days, vous avez encore mis au point un concept particulier ?
REPONSE : Je ne pouvais pas concevoir « une partition » pour cette vie quotidienne, les goûts musicaux d’Hiramaya donnent la bande sonore de sa vie et du film. Le titre du film est celui de la chanson de Lou Reed sortie en 1972.
QUESTION :Comment décrire le quotidien de façon poétique?
REPONSE : J’ai imaginé un homme qui un jour a eu une révélation en regardant le reflet des feuilles crée par le soleil, celui-ci éclairait l’enfer dans lequel il se réveillait.
La langue japonaise a un nom pour définir ces apparitions fugitives qui surgissent de nulle part ; « KOMOREBI »
CRITIQUES
L’OBS : C’est inattendu, beau, et d’une certaine manière déconcertant.
LES ECHOS : Une œuvre délicate et poétique, le voyage le plus original de l’année.
BANDE A PART: Un bonheur de film, qui fait l’éloge de la pleine présence de l’instant avec une délicatesse absolue.
ECRAN LARGE: Avec une grâce rare, «Perfect Days» explore les méandres de la vie intérieure d’un héros ordinaire, par delà les apparences de l’errance, Wenders dévoile une subtilité saisissante qui émeut intimement, portée par la performance magistrale de Kôji Yakusho.
SUD OUEST: Tout est doux, élégant, mesuré, dans le récit de cette existence centrée sur l’essentiel.
20 minutes : Ce portrait n’ennuie jamais, tant il se révèle apaisant et d’une intense beauté.
CINEMA TEASER : On n’imaginait pas Wenders avoir encore en lui un film aussi juste et apaisant