Wallay

 Wallay

wallay

de Berni Golblat Burkina Faso- France- 2017 (1H24)

Fiche technique

Réalisateur et co-producteur : Berni Goldblat
Scénario et adaptation: David Bouchet ,Gahité Fofana, Berni Goldblat
Acteurs: Makan Nathan Diarra ( Ady) Ibrahim Koma ( Jean)  Hamadoun Kassogué  (Amadou)  Joséphine Kaboré (Mam) Mounira Kankolé ( Yéli)

Synopsis

Wallay relate l’histoire d’Ady, un jeune garçon irrespectueux à la limite de la délinquance. Pour lui apprendre le respect et devenir un homme, son père décide de l’envoyer chez son oncle au Burkina Faso.  Très vite l’adolescent comprend qu’il n’est pas là pour des vacances …

Biographie

Né en Suède d’un père polonais et d’une mère suisse, Berni Goldblat vit au Burkina Faso depuis 25 ans, il a la double nationalité suisse et burkinabée.

Auteur de courts-métrages documentaires tournés en Afrique et principalement au Burkina Faso, il signe en 2009 son premier long-métrage primé dans des festivals documentaires (USA , Espagne, Belgique) « Ceux de la colline » relatant la vie d’orpailleurs dans une mine d’or sauvage au Burkina.

Wallay est son premier long-métrage de fiction. Projeté en avant-première au Festival international du film de Berlin en 2017 dans la section « Génération » puis au Fespaco (l’un des plus grands festivals de cinéma d’Afrique) ainsi qu‘au festival de Cannes, section « Cannes écran junior », Wallay poursuit sa route en Europe, aux USA et au Moyen Orient (Iran, Israël)

Outre son activité de réalisateur, de monteur et de producteur, Berni Goldblat contribue à défendre et à redonner vie au cinéma africain:

— Il forme de jeunes auteurs à l’écriture de films documentaires.

— En 2000, il fonde Cinomade dont l’objectif est la création et la diffusion d’outils de sensibilisation, notamment par le cinéma au Burkina Faso.

 — Pour contribuer à sauvegarder la culture cinématographique à Bobo Dioulasso (un million d’habitants) sa ville d’adoption,il reconstruit avec des financements publics et privés (TV5 monde ,ACID…)  le «Ciné Guimbi » créé en 1956  pour en faire un lieu de vie dans l’audiovisuel et une salle de cinéma haut de gamme.

Propos du réalisateur

« En confrontant ses racines, en traversant les épreuves, Ady va remettre en cause ses connaissances, ses certitudes, pour accepter les coutumes enfouies en lui et entrevoir sa capacité à s’immiscer dans une société dont il est déjà membre sans le savoir.

L’illumination, la révélation , l’acceptation de son métissage , vont permettre à Ady d’exister tel qu’il est et de grandir.

L’histoire d’un jeune, métis, français, qui se perd au Burkina pour savoir qui il est.»

« Je suis très content que le Burkina s’exporte, voyage , que l’Afrique se montre.

Dans un monde qui se renferme avec des murs qui se construisent ,il est important que des films comme celui-ci puissent circuler; personnellement ,je rêve d’un monde sans frontières où chacun apprend de l’autre , où il n’y a pas d’endroit idéal.

On a des cultures ,la culture ,c’est la richesse, le cinéma ,c’est la culture et la culture c’est un Droit de l’Homme. »

Critiques

Wallay est un film d’initiation touchant qui évoque la conquête de soi à l’adolescence à travers la découverte d’une culture, où il est question de ses racines, de ses origines dans un monde globalisé. Le réalisateur utilise le regard neuf d’Ady pour mettre en lumière la question du métissage….Une belle leçon d’humilité qui n’évite pas quelques baisses de régime. L’image et l’esthétique du film sont particulièrement soignées et parviennent à transmettre – grâce à des plans épousant les contours des paysages burkinabés- l’admiration et la passion du réalisateur pour ce pays.      L’humanité

Berni cultive la tendresse pour ses personnages et réussit à nous émouvoir en accueillant dans son esthétique les fondamentaux des cinémas d’Afrique tout en les modernisant dans le montage et le cadre, introduisant habilement des gros plans dans les habituels plans moyens ou d’ensemble, épousant le rythme des corps tout en préservant les scènes de déplacements. Le film y trouve une justesse de ton sans effets inutiles et sans flagornerie, renforcée par des acteurs remarquablement dirigés et bien choisis. Son invitation au voyage nous emporte à la rencontre d’une Afrique qui valorise le tissu des affiliations pour appréhender l’entièreté d’un monde à mettre en oeuvre.    Africulture

Sur le questionnement si actuel de l’identité, Berni Golblat, après plusieurs documentaires, signe un premier long-métrage sans prétention, rendu joyeux par la fougue et l’humour de son personnage principal vif et insolent. Comment grandit-on quand on est à la fois d’ici et d’ailleurs ? Que signifie être métis ? Utilisant le prétexte de ce voyage initiatique, le récit décrypte sans jamais se prendre au sérieux les bouleversements d’un adolescent qui s’ouvre à la découverte du monde.       A voir a lire

S’appuyant sur le ressort du choc des cultures, Wallay est un récit initiatique aussi inoffensif qu’attachant, de ce genre de petit film que l’on veut aimer au-delà de leurs défauts évidents, en partie balayés .Derrière ce capital séduction auquel on ne résiste guère, le film de Berni Goldblat fait face à de grosses limites d’écriture, qui l’empêchent de prétendre à plus qu’à être un joli film touchant mais très schématique. On lui pardonne quand même.     mondociné.net

Wallay est une agréable plongée au Burkina Faso, étayée par des personnages secondaires attachants et colorés. Il est cependant un petit peu triste que l’écriture soit aussi inégale et que le personnage principal soit peu attachant. Toutefois, l’originalité du décor et l’aperçu d’une nouvelle culture font de Wallay un film à découvrir.   justfocus

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