Le souffle
Fiche Technique :
- Réalisateur : Alexander Kott
- Titre original: Ispytanie
- Genre : Drame
- Nationalité : Russe
- Date de sortie : 10 juin 2015
- Durée : 1h35mn
- Acteurs : Elena An, Karim Pakachakov, Narinman Bekbulatov-Areshev
- photo : Levan Kapanadze
- Son : Filipp Lamshin
Synopsis :
Un homme et sa fille vivent paisiblement dans une ferme isolée des steppes kazakhes. Alors que deux garçons, un Moscovite et un Kazakh se disputent le cœur de la jeune fille, une menace sourde se fait sentir …
Le réalisateur :
Alexander Kott est un réalisateur et scénariste russe né en 1973 à Moscou. Remarqué fort jeune pour ses talents de photographe, il présente deux courts métrages à l’esthétique très aboutie au festival de Cannes : en 1998 Le Photographe et L’Epouvantail (2000). Il travaillera ensuite pour la télévision en tant que scénariste et réalisateur. Il a réalisé à ce jour 5 longs métrages de cinéma. Les derniers en date sont Le souffle ( 2014), Insight (2015), Le jour d’avant (2016)
Le réalisateur parle de son film :
Le Souffle n’est que son troisième long métrage en 15 ans. : « Je veux, pour les projets qui me tiennent à cœur, garder ma liberté artistique. Et rares sont les producteurs qui me laissent carte blanche … Je suis heureux de dire que j’ai tourné le film que je voulais. »
Le Souffle dispose d’une lumière et d’une esthétique particulièrement soignées : « Nous avons procédé à un découpage minutieux en amont avec un story-board très dessiné qu’on a suivi à la lettre. Mais la nature vous fait toujours des cadeaux que vous n’attendez pas : le soleil dans les cheveux de la fillette, la « pomme » de soleil que le père mange … »
Le motif du vent dans le film semble être un enjeu fondamental pour le cinéaste : « Je voulais que la musique naisse du vent pour s’y fondre à nouveau à la fin du morceau ».
La critique :
La beauté, comme toujours au cinéma, est la beauté cinématographique. C’est la composition des cadres, des espaces, des couleurs, des rythmes des visages, des objets, des sons qui engendre une émotion troublante, une sorte d’appel vers un au-delà de ce qui est montré, par les ressources propres au cinéma. (…) On pense à John Ford, à Miyazaki … (J.M Frodon)
Le film s’attarde, avec un sens évident de la beauté, sur de splendides paysages, quelques moments burlesques (l’atterrissage d’un avion à la blancheur immaculée) et, surtout, le magnifique visage d’une jeune fille. Entre elle et ses amoureux, il amorce un trio à la Jules et Jim. Tout est impeccable, mais glacé par l’esthétisme … (Télérama. Pierre Murat)
Sous l’apparence d’un beau conte poétique et contemplatif Le Souffle véhicule un message politique et écologique fort. (Les Fiches du Cinéma. Alexis Duval)
Le génie de la mise en scène célèbre la beauté de la planète tout en jouant dès l’ouverture sur l’ambiguïté des signes et des augures. (Positif. Eithel O’Neill)