Je danserai si je veux

Je danserai si je veux

de  Maysaloun Hamoud              

Israël – France – Palestine – 2016 – 102mn

Fiche technique :

Réalisation : Maysaloun Hamoud   – Production : Schlomi Elkabetz – Scénario : Maysaloun Hamoud  –   Musique : MG Saad

Interprètes : Mouna HAWA (Laïla), Sana JAMMALIEH (Salma), Shaden BOURA (Nour), Mahmood SHALABI (Ziad), Henry ANDRAWES (Wissam), Ahlam CANAAN (Dounia)

Synopsis :

Laïla et Salma partagent un appartement à Tel-Aviv et un goût prononcé pour la vie nocturne. Leur colocataire s’étant mariée, emménage Nour, étudiante en informatique, pieuse et voilée. Elle sympathise rapidement avec ces deux jeunes femmes en apparence si différentes d’elle…

La réalisatrice :

Née à Budapest mais élevée en Israël, Maysaloun HAMOUD grandit loin de toute religion, dans une famille communiste qui l’a très tôt sensibilisée à la politique. Elle a découvert le cinéma à l’âge de 22 ans, grâce à un ami. Elle travaillait alors comme enseignante en histoire. S’ensuivent des études à l’école de cinéma de Tel-Aviv (Minshar School Of Art), où elle est l’étudiante du réalisateur Schlomi ELKABETZ.

Elle vit et travaille à Jaffa depuis 8 ans.  De 2010 à 2013, elle a été chargée de communication pour le programme d’émancipation palestinien SADAKA, qui milite pour un changement social et politique en Palestine.

Depuis 2009, elle est membre du groupe PALESTINEMA, regroupement de jeunes cinéastes dont le but est de faire connaître la culture arabe dans une société où elle ne constitue qu’une minorité comme une autre.

Son film de fin d’études, Salma (2012) a été sélectionné dans de nombreux festivals et a obtenu l’Ophir (équivalent des César en Israël) du meilleur court-métrage.

Scent of morning (2010) avait aussi été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux, dont CINEMED.

Je danserai si je veux est son premier long-métrage.

Propos de la réalisatrice :

« Le projet est né de l’époque : les soulèvements populaires du printemps arabe étaient très prometteurs(…)ils étaient annonciateurs d’une révolution culturelle(…)le moment était venu de faire entendre une autre voix ».

« Les trois héroïnes représentent trois facettes de mon âme, même si je ne suis ni religieuse ni homosexuelle(…) Je suis profondément féministe, et j’en avais assez que ma génération ne soit racontée que par des stéréotypes. Les Palestiniennes d’Israël n’ont pas de représentantes, je voulais être leur voix. On ne parle jamais de tous ces tabous qui pèsent sur elles, de leur difficulté à s’en libérer ».

« Ces deux combats (israélo-palestinien et féministe) peuvent être menés simultanément! Nous devons travailler sur notre société pour la rendre plus saine ».

« Une réalisatrice arabe et un producteur israélien, c’est l’alliance la plus puissante qui soit! Un manifeste! ».

Critiques :

« Le film saisit avec un certain panache l’état de colère d’une communauté de femmes arabes victimes de discriminations raciales et sexistes. Il manque sans doute un peu de mise en scène, mais elle compense ses limites par la radicalité et l’audace neuve de son regard ».     Les Inrocks

« Formidablement audacieux, libéré et libérateur, le film n’en reste pas moins un film sobre qui ne tombe jamais dans la démagogie ni dans l’extrémisme qu’il dénonce; en témoignent la justesse des actrices, la lumière douce, les décors épurés, mis en scène dans un film somme toute assez peu découpé, fait de plans longs, de grands panoramiques et de jolis travellings ».   A Voir A Lire

« Maysaloun HAMOUD aurait pu tomber dans la caricature, d’autant que chacune de ses héroïnes représente un courant religieux, mais elle s’en sort joliment bien. Son film dégage une énergie et un humour qui atténuent la gravité du propos ».    Libération

« Malheureusement, aussi altruiste et sincère soit-il, le résultat ne sort jamais des sentiers battus, enchaînant les scènes comme autant de passages obligés qui ne donnent jamais à ces trois destinées la puissance dramatique espérée. On reste le plus souvent dans un inventaire de situations diverses que la mise en scène et le montage ne parviennent jamais à transcender pour que le film puisse devenir une vraie proposition de cinéma ».  Critikat

 

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