Sing Street

Sing Street

Un film de John CARNEY (1h 46)  Irlande, Angleterre, USA 2016

Fiche technique :

Scénario :  John Carney.

Image :      Yaron Orbach.  Montage :  Andrew Marcus, Julian Ulrichs.

Musique :   Gary CLARK, John Carney; Supervision musicale : Becky Bentham

Avec :        Ferdia Welsh-Peelo, Lucy Boynton, Maria Doyle Kennedy, Jack Reynor.

Synopsis :  Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, et vibrent dans les écouteurs des walkmans. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé de rejoindre l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’il va devoir filer doux. Pour s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent…

Réalisateur :  John Carney, né en 1972, débute comme bassiste du groupe irlandais de rock The Frames entre 1991 et 1993, dont il réalise aussi les clips vidéo. Il écrit et dirige ensuite deux courts métrages avant de se lancer dans la fabrication de son premier film. Avec Tom Hall, il écrit et dirige November Afternoon, son premier long métrage, en 1996. Le film à petit budget tourné en noir et blanc qui raconte l’histoire de deux couples dont les relations commencent à s’effriter au cours d’un week-end reçut un très bon accueil au point de se voir décerner le prix du meilleur film irlandais de l’année,

Le film suivant est un drame du nom de Park projeté pour la première fois lors du Dublin Film Festival de 1999. De nouveau coécrit et co-réalisé avec Tom Hall, il raconte l’histoire d’une fille violée par un pédophile. Le film n’eut que peu de succès.

En 2001, il coécrit et dirige On The Edge, qui reçut le Hitchcock d’argent au Festival du film britannique de Dinard en 2001. Il réalise Once, en 2007, comédie musicale et succès phénoménal distribué  dans le monde entier.

Filmographie :  November Afternoon (1996), Park (1999), La Vie à la folie (2001),Once (2006),  Zonad (2002),The Rafters (2012), New York Melody (2013), Sing Street (2016).

Il a par ailleurs signé plusieurs épisodes d’une série télévisée très populaire en Irlande.

Critique :

« Il émane une énergie formidable de cette bande de jeunes ados irlandais recrutés à l’issue d’un casting qui a rameuté des centaines de volontaires branchés musique et qui se révèlent excellents dans ce qui est pour tous leur premier rôle. Leur histoire nous immerge dans le contexte très inspiré par la vie du réalisateur : l’Irlande des années 80, en pleine récession après le choc pétrolier de 1979, le divorce encore interdit et les très puissantes Églises catholiques et anglicanes irlandaises tenant particulièrement au statu quo. Le film traduit remarquablement le climat de ces années-là où nombreux étaient ceux qui rêvaient d’émigrer vers l’Angleterre… »    Utopia

« Qui a dit qu’une comédie musicale ne pouvait pas faire un bon film ? Avec Sing Street, John Carney ressuscite la scène rock des années 80 et livre une œuvre jubilatoire, émouvante et drôle. Au-delà de l’hommage à la scène musicale de ces années-là, le film revient aussi sur l’émergence du clip vidéo, objet d’expérimentations déjantées ou petit bijou d’inventivité. Le coup de maître de John Carney dans Sing Street consiste à placer la musique au cœur de l’intrigue, à en faire le moteur de ce récit initiatique puisque c’est elle qui incite Conor à se chercher à travers des styles, des chansons, des modèles. »   Sophie Yavari (Culture au poing)

Une réalisation fluide superpose à l’image un Dublin grisâtre et les couleurs des clips du moment. Ce film irrésistible est servi par des acteurs débutants, Ferda Walsh-Peelo en tête, à qui l’on prédit une longue carrière.    Corinne Renou-Nativel ( la Croix)

L’interview :

« Je ne voulais pas tourner un film musical sans raison valable. Je voulais raconter un épisode de ma vie suffisamment intéressant pour que j’aie envie d’en parler. Et je souhaitais que cette histoire soit sincère et personnelle. Je voulais avant tout des non-professionnels. Je ne voulais surtout pas qu’ils soient marqués par le style  » Billy Barry  » [école de théâtre irlandaise], mais qu’ils aient un jeu naturaliste. On a donc organisé un casting sauvage et on a rencontré des centaines et des centaines de gens venus de tout le pays qui pensaient savoir jouer d’un instrument. »

Ce contenu a été publié dans Les fiches de films 2018-2019. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *