Parlons Femmes
Ettore Scola – Italie/France – 1964 /7 – 1h.44
Comédie
Fiche technique :
Scénario : Ettore Scola , Ruggero Maccari
Producteur : Mario Cecchi Gori
Interprétation : Vittorio Gassman (les huit hommes), Sylva Koschina (la fille) , Antonella Lualdi (la fiancé), Giovanna Ralli (la prostituée)
Photographie : Alessandro d’Eva
Montage : Marcello Malvestito
Musique : Armando Trovajoli
Synopsis :
Un cavalier mystérieux fait escale dans une ferme isolée, un dandy urbain se fait passer pour un mari modèle, un prisonnier naïf se voit accorder une permission grâce aux stratagèmes de sa femme, un fils à maman pleutre est chargé de défendre l’honneur de sa sœur… neuf sketches, ou autant de manières de rire des obstacles qu’hommes et femmes se plaisent à dresser entre eux.
Vottorio Gassman y interprète le personnage central des neuf sketches.
Le réalisateur
Ettore Scola, né le 10 mai 1931 et mort le 19 janvier 2016 étudie le droit avant de travailler comme dessinateur de presse de 1947 à 1952 en participant à divers journaux humoristiques, dont l’hebdomadaire satirique Marc’ Aurélio.
Il débute dans le cinéma comme scénariste, coécrivant entre autres , le Fanfaron et les Monstres de Dino Risi. En tout il rédige une vingtaine de scénarios, surtout des comédies.
Il réalise son premier long métrage Parlons femmes en 1964. Il commence à être reconnu avec le tragi-comique Drame de la jalousie, 1970 pour lequel Marcello Mastroianni est récompensé à Cannes en 1970. En 1974, Scola connaît un succès international avec Nous nous sommes tant aimés, une vaste fresque de la société italienne après la Seconde Guerre mondiale, dédiée au cinéaste Vittorio De Sica, son ami. Ettore Scola connaît un nouveau succès avec Affreux, sales et méchants, 1976, une satire grinçante de la société romaine quart-mondiste qui l’impose comme nouveau maître de la comédie à l’italienne. Il reçoit le prix de la mise en scène à Cannes pour ce film. Dans un registre plus intimiste sort Une journée particulière, 1977, son œuvre la plus connue, interprétée par Sophia Loren et Marcello Mastroianni.. En 1978 il réalise les Nouveaux Monstres et en 1980 La Terrasse.
Propos du réalisateur
1963, mon premier film comme réalisateur, Parlons Femmes. C’est Vittorio Gassman, pour qui j’avais écrit une dizaine de films, qui m’a demandé de tourner moi-même un script que je lui destinais.
Critiques :
9 sketches, 9 historiettes, 9 compositions de Vittorio Gassman, 9 types d’hommes et plus encore de femmes. Cavalier solitaire, dandy aux deux visages, vieux garçon, prisonnier naïf, chiffonnier, fanfaron etc : Parlons femmes est une comédie cocasse et schizophrénique qui dessine le portrait de l’Italie des années 60, par petites touches et à grands traits, et fait se rencontrer ces hommes et ces femmes , pour le meilleur et pour en rire. (Fiches Cinéma Gaell Lerays)
Et il faut avouer, bien que cela soit triste à dire, que Gassman n’est parfois pas loin d’être cabotin, enfoncé malgré lui par les poncifs qui caractérisent le scénario. Finalement, au fur et à mesure des sketches, le film repose bien plus sur la performance de cet homme caméléon (qui regroupe en quelques sortes tous les clichés masculins) que sur une véritable analyse des relations entre les deux sexes qui reste trop superficiele et de mauvais goût. (Critikat)
La réussite de ce film, qui n’a rien d’un assemblage de sketches disparates, tient donc, selon nous, à la somme de talents qui irrigue tous les compartiments de cette production, et plus particulièrement ceux du scénario, de l’interprétation, et de la réalisation. (Cosmo Vitelli dvdclassik)