Le bal

Le bal
Le Bal

réalisé par Ettore Scola  ( 1983 )
France – Italie – Algérie    ( 1h52 )

Fiche technique :   RÉALISATEUR  :  ETTORE SCOLA   SCÉNARIO  : RUGGERO MACCARI ,JEAN-CLAUDE PENCHENAT, FURIO SCARPELLI , ETTORE SCOLA . PHOTOGRAPHIE  :  RICARDO ARONOVICH. MUSIQUE  : VLADIMIR COSMA . MONTAGE :  RAIMONDO CROCIANI . PRODUCTION  : CINEPRODUCTION. Césars 1984 : Meilleur film français  Meilleure musique  Meilleur réalisateur. Oscar du Meilleur Film Etranger. COPIES NEUVES : SORTIE LE 13 JUILLet 2011. S.A. FILMS A2 MASS FILM O.N.C.I.C
 Fiche artistique :   LA TROUPE DU THÉÂTRE DU CAMPAGNOL

Synopsis :  
Cinquante ans de danse de salon en France, depuis les années 1930: le Front populaire, la Guerre, l’arrivée du jazz et du rock, Mai 68, le disco… Les couples silencieux se font et se défont au gré de l’histoire et de la musique.

Filmographie  (à partir des années 80 )
•    1981 : Passion d’amour (Passione d’amore)
•    1982 : La Nuit de Varennes
•    1983 : Le Bal (Ballando ballando)
•    1985 : Macaroni (Maccheroni)
•    1987 : La Famille (La famiglia)
•    1989 : Splendor
•    1989 : Quelle heure est-il ? (Che ora è?)
•    1990 : Le Voyage du capitaine Fracasse (Il Viaggio di Capitan Fracassa)
•    1993 : Mario, Maria e Mario
•    1995 : Le Roman d’un jeune homme pauvre (Romanzo di un giovane povero)
•    1998 : Le Dîner (La Cena)
•    2001 : Concurrence déloyale (Concorrenza sleale)
•    2003 : Gente di Roma
•    2013 : Qu’il est étrange de s’appeler Federico ( Che strano chiamarsi Fellini : Scola racconta Fellini)

Les propos du réalisateur :
«  Je commence en 36 car là sont mes premiers souvenirs. Je serais plus âgé, c’eût été 1914. Je ne fais pas un film historique; je n’en ai jamais fait. C’est un film sur le temps qui passe, la mémoire et l’amitié, mes thèmes. Ce qui m’importe, c’est de comprendre l’homme. Et pour cela, je me sers de l’histoire, du souvenir. L’ambiguïté m’intéresse. Je me moque du réalisme. J’aime le faux historique s’il me permet de mieux comprendre les semailles qui annoncent le futur …  »
«Ce sont des gens qui  se retrouvent dans une salle de bal, ne se connaissent pas, ils n’ont pas de raison de communiquer par la parole. A travers leurs regards, leur manière de s’asseoir, d’inviter à danser, de danser, d’accompagner les dames, ils cherchent plutôt un langage différent de la parole, une façon de communiquer et de vivre autre que l’échange de mots  … Ils n’aiment pas les mots, qu’ils ont utilisés toute la journée, cette journée ordinaire comme leur vie dont ils ne sont pas contents. »

La critique :
On voit bien ce qui, dans le sujet du Bal, a pu attirer Scola, qui a trouvé là une occasion de réaffirmer son goût pour le temps qui passe, pour la nostalgie douce-amère, pour le jeu de l’histoire individuelle et de la grande Histoire, thèmes qui ont largement été la matière de ses films… Si la pièce et le film procèdent, sur les personnages, d’un certain sens du typage, il s’agit moins d’un typage sociologique ou psychologique que d’un art du dessin (de la caricature pas méchante), d’une façon de camper un personnage en deux ou trois gestes stylisés, d’une précision chorégraphique absolue.   ( Cahiers du Cinéma . Janvier 1984)

La figure dominante du Bal se voudrait une présence au monde, elle est en fait une fuite hors de ce monde. D’une époque à l’autre, la sarabande reste la même et l’on peut se demander si les tristes personnages qui la composent – là est le malaise – ont retenu quelque chose de ce qu’il se passait autour d’eux. ( Positif  Jean A. Gili  Février 1984)
On retrouve l’originalité fondamentale de Scola, cette alliance à la fois souple et heurtée de la comédie et du drame, du gag caricatural et du pamphlet social : le rire avec un goût de larmes. ( Jacques Siclier  Le Monde )

Et puis il y a l’essentiel ou presque : les acteurs, véritables génies du transformisme puisqu’ils jouent tous dans chaque tableau et sous des rôles différents à telle enseigne que certains sont méconnaissables d’un épisode à l’autre. Pour une fois, l’expression « il faudrait tous les nommer » prend son sens puisqu’ils ont des rôles égaux et qu’ils sont tous parfaits. Nommons-les donc : la troupe du Théâtre du Campagnol, avec une attention spéciale pour l’orchestre impassible. ( Olivier Séguret  Libération )

 

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