L’extravagant Mr Deeds

l'extravagant M. DeedsL’ extravagant Mr Deeds

de Franck CAPRA ( 1936)  115’   ( MR Deedsgoes to town)

 « Vous étiez le navigateur qui connaissait le mieux l’art d’entraîner ses personnages au plus profond des situations humaines désespérées, avant de redresser la barre et de faire s’accomplir le miracle qui nous permettait de quitter la salle en reprenant confiance dans la vie.»
François Truffaut à Frank Capra

Fiche technique :
• Réalisation : Frank Capra Assistant réalisateur : Charles C. Coleman Production : Frank Capra , Société de production : Columbia Pictures , Scénario : Robert Riskin, d’après une histoire de Clarence BudingtonKellandOperaHat • Distribution :Gary Cooper : Longfellow Deeds ,Jean Arthur : Louise « Babe » Bennett ,George Bancroft: MacWade.

  Synopsis :

Longfellow Deeds habite une petite ville de province, MandrakeFalls. Un jour, Cedar vient lui annoncer qu’un lointain parent, Martin W. Semple, lui laisse un héritage de vingt millions de dollars. Deeds ne manifeste pas la moindre émotion. Il est obligé d’aller habiter New York pour y gérer ses affaires. Mais Cedar est un juriste véreux qui tente d’utiliser son argent à des fins personnelles…

Biographie du réalisateur :

Francesco Rosario Capra, dit Frank Russell Capra, est un réalisateur, scénariste et producteur américain d’origine italienne, né le 18mai1897 à Bisacquino (Sicile, Italie) et mort le 3septembre1991 à La Quinta (Californie, États-Unis). Fils d’immigrés italiens, Frank Capra débuta dans le cinéma par hasard, et apprit son métier auprès de Mack Sennett comme scénariste et gagman, avant d’entamer une carrière de réalisateur. Il participa, grâce à son association avec le producteur Harry Cohn, à l’essor de la Columbia et devint l’un des metteurs en scènes les plus importants du cinéma américain des années 1930, remportant trois fois l’Oscar du meilleur réalisateur. Il signa plusieurs grands succès, aujourd’hui des classiques  : New York-Miami, L’Extravagant Mr. Deeds, Horizons perdus, Vous ne l’emporterez pas avec vous, Monsieur Smith au Sénat, L’Homme de la rue, Arsenic et vieilles dentelles et La vie est belle, ainsi que plusieurs films de propagande réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale, dont la série Pourquoi nous combattons. Sa carrière déclinant, il prit sa retraite au début des années 1960 et publia son autobiographie, The Name Above the Title : An Autobiography, en 1971. Salarié de studio, il fut néanmoins l’un des quelques metteurs en scène de Hollywood à bénéficier d’une totale liberté artistique pour la plupart de ses films. Fort de leur succès public et critique, il fut l’un des premiers à pouvoir imposer l’idée du réalisateur comme auteur du film, ouvrant ainsi la voie à la politique des auteurs. Fait rare, son nom était connu du public et figurait au-dessus du titre sur les affiches promotionnelles de ses films, avant celui des vedettes. Il tenta plusieurs fois, avec Liberty Films notamment, de fonder sa propre société de production indépendante, sans succès.

Critiques :
Dans ce classique de la comédie américaine, duquel on ne peut sortir sans le sourire aux lèvres, Capra réussit avec finesse l’équilibre parfait entre le divertissement et le film d’actualité. Le film est rythmé et évidemment joyeux, puisque le but est de redonner le moral à une Amérique en crise. Mais au-delà de sa défense du bon sens populaire et d’une Amérique rurale traditionnelle, Capra soulève habilement la question de la différence et du regard de l’autre.  (CRITIKAT )

Peu de cinéastes sont aujourd’hui aussi violemment attaqués que Frank Capra par une certaine critique et toujours pour des raisons idéologiques. Boy Scout attardé, optimiste béat, idéaliste démagogue, critique larmoyant et et pâle d’une société dont la dénonciation satirique tourne court, moraliste qui croit à la bonté des hommes ( même les capitalistes), à la punition des méchants et au succés final des bons : aucune de ces grosses injures n’est ménagée à son propos.
Restent les qualités du cinéaste envers lequel il faudra bien sûr être juste : une technique irréprochable, une remarquable direction d’acteurs, un sens très sûr des effet humoristiques et de l’enchaînement des gags, une vraie maîtrise à lier le comique des paroles en contrepoint des images et de leur rythme.   (ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS )

Propos du réalisateur :
Mon film n’était fait ni pour les critiques blasés ni pour les intellectuels fatigués. C’était mon type de film pour les gens que j’aime. Un film pour ceux qui se sentent las, abattus et découragés. Un film pour les alcooliques, les drogués et les prostituées, pour ceux qui sont derrière les murs d’une prison ou des rideaux de fer. Un film pour leur dire qu’aucun homme n’est un raté.» Frank Capra.
« Je chanterai la complainte du travailleur, du pauvre gars qui se fait rouler par la vie, et celle de la veuve et de l’orphelin. Je prendrai le parti de ceux qui risquent le tout pour le tout, des désespérés ; je prendrai le parti de ceux qui sont maltraités en raison de la couleur de leur peau ou de leurs origines. Que d’autres que moi fassent des films sur les grands mouvements de l’histoire – moi, je ferai des films sur le type qui balaie. Et si ce type est un amas d’impulsions contradictoires, et si ses gènes le poussent à survivre, à dévorer son prochain, alors que sa raison, sa volonté et sonâme le poussaient à aimer son prochain, je me sens capable de comprendre son problème. Voilà le genre de films que je cherche,un sujet où le « tu aimeras ton prochain comme  toi-même » entreen conflit ouvert avec l’agitation sociale».

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