El Reino
de Rodrigo SOROGOYEN (2h11)
Espagne / France 2018
Fiche technique :
Scénario : Rodrigo SOROGOYEN et Isabel PEÑA ; Image: Álex de PABLO. Montage: Alberto del CAMPO ; Musique: Olivier ARSON.
Avec : Antonio de la Torre, Mónica López, José María Pou, Ana Wagener.
Synopsis :
Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu’il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal…
Réalisateur :
Sorogoyen naît à Madrid en 1981, il étudie à l’ECAM (École de Cinéma et d’Audiovisuel de Madrid), spécialisation scénario, et commence à écrire pour le petit écran. À 25 ans, il co-réalise le film 8 CITAS. Puis il travaille comme scénariste et réalisateur pour des séries télévisées. En 2011, grâce à des financements participatifs, il produit STOCKHOLM dont il écrit le scénario avec Isabel Peña. Le film reçoit de très bonnes critiques et de nombreux prix, dont celui de réalisateur révélation de l’année. Avec Isabel Peña, il a également écrit les deux scénarios de ses longs métrages : QUE DIOS NOS PERDONE, qui a reçu le prix du meilleur scénario au Festival de San Sebastián (2016) et de nombreux prix dans des festivals internationaux, puis EL REINO. Leur dernier long métrage MADRE, basé sur le court métrage éponyme, vient de sortir.
Filmographie :
8 CITAS (2008), co-réalisateur ; STOCKHOLM (2013), réalisateur, co-scénariste ; QUE DIOS NOS PERDONE (2016), réalisateur, co-scénariste ; EL REINO réalisateur, co-scénariste (2018) ; MADRE réalisateur, co-scénariste (2019) ; Il a par ailleurs tourné deux courts-métrages et de nombreux épisodes de séries télévisées.
L’interview :
« La corruption politique en Espagne – et surtout, la totale impunité de ses leaders depuis une dizaine d’années – nous a laissés, ma co-scénariste Isabel Peña et moi, d’abord perplexes, indignés puis déprimés, et enfin presque anesthésiés. Aucun film n’avait encore été fait sur la corruption espagnole d’aujourd’hui, et nous avons relevé ce défi.»
« Nous ne voulions pas juger ce politicien corrompu, mais nous demander : Pourquoi agit-il ainsi ? Et pourquoi, une fois découvert, au lieu de demander pardon et accepter sa condamnation, préfère-t-il mentir jusqu’à l’épuisement de ses arguments ? »
Critique :
« Le rythme est frénétique, zigzaguant. Cela flirte avec le polar, s’attache à l’actualité récente. (…) Le réalisateur ne s’attarde pas sur les détails, à nous de foncer avec le personnage principal. La tête tourne, la tension ne faiblit pas. » Neuhoff – Le Figaro.
« Un thriller efficace et implacable qui dépeint sans détour la politique espagnole. (…) El Reino est le récit de la fuite en avant d’un homme qui essaie de ne pas perdre pied. Au-delà de son sujet, Rodrigo Sorogoyen signe un thriller implacable. » Baurez – Télérama.
« Si l’on peut ne pas être friand de sa mise en scène tapageuse, El Reino n’en demeure pas moins un thriller politique bien ficelé. (…) À travers une mise en scène survoltée, parfois un tantinet ronflante, le film se distingue par la rigueur et la sagacité de son scénario.» Les Fiches Cinéma – 2019.
« De la même façon que « Que Dios nos Perdone », son précédent film, cochait toutes les cases du polar en citant explicitement ses modèles, El Reino tente d’appliquer la leçon d’exubérance et d’efficacité à l’univers corrompu de la politique espagnole. » Lequeu – Critikat
« Film sur la misère morale des acteurs de la corruption, plongée noire et désabusée dans les égouts de la politique et critique acerbe d’une époque, El Reino est porté par l’acteur principal, le magistral Antonio de la Torre. » Morel – Le Monde