La ruche

de BLERTA BASHOLLI(1h23) 

KOSOVO, SUISSE, ALBANIE, MACEDOINE – 2021

Fiche technique :

Réalisatrice et scénariste       Blerta Basholli

Musique         Julien Painot

Image              Alex Bloom

Son                  Philippe Ciompi

Coproduction Alva Films (Suisse), Industria Film (Kosovo) , Iköne Studio (Kosovo),  Alb sky Film Production (Albanie), et Black Cat Production (Macédoine)

Synopsis :  

Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la guerre du Kosovo. Outre ce deuil, sa famille est également confrontée à d’importantes difficultés financières. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins, Fahrije a lancé une petite entreprise agricole. Mais, dans le village traditionnel patriarcal où elle habite, son ambition et ses initiatives pour évoluer avec d’autres femmes ne sont pas vues d’un bon œil. Fahrije lutte non seulement pour faire vivre sa famille mais également contre une communauté hostile qui cherche à la faire échouer.

Réalisatrice  :

Blerta Basholli est née en 1983 au Kosovo, elle étudie successivement la philosophie puis le cinéma à l’Université de Pristina. En 2008 elle poursuit sa formation à la New York City Tisch School of Art, Film and Television pendant 4 ans. De retour au Kosovo en 2012 elle y réalise trois courts métrages puis travaille comme assistante réalisatrice. La Ruche, son premier long métrage, a remporté 3 prix dans la catégorie Cinéma du monde au Festival de Sundance et l’Antigone d’Or au Cinemed de Montpellier en 2021.

Filmographie :

2021 LA RUCHE

2013 THIRD ENTRANCE

2012 THE THREE OF US

2010 LENA AND ME

L’interview :

Cineuropa : On comprend facilement ce qui vous a inspiré ce film. Comment avez-vous travaillé sur l’adaptation de cette histoire vraie ?

Blerta Basholli : J’ai dû faire des allers-retours : parler à Fahrije Hoti [dont le film reprend l’histoire], imaginer comment ce serait d’être à sa place. J’ai dû creuser très profond dans les émotions et les expériences qui pouvaient me rapprocher d’elle et en même temps, j’ai essayé de me mettre à la place du public international, qui a besoin de comprendre et de ressentir sans qu’on ait à trop expliquer […] J’avais travaillé avec Yllka Gashi sur un court-métrage qui s’appelait Lena and Me, qui était mon film de deuxième année à l’Université de New York, et j’ai vraiment adoré travailler avec elle. C’est une actrice connue au Kosovo, mais aussi quelqu’un avec qui il est très agréable de travailler. La même année, j’ai entendu pour la première fois l’histoire de Fahrije à la télévision et j’en ai immédiatement parlé à Yllka, et donc nous sommes allées ensemble la rencontrer. Ça ne pouvait être que Yllka. Elle a été impliquée dans le projet dès le début, et elle a vécu avec ce personnage tout autant que moi. Nous sommes retournées voir Fahrije une autre fois, pour observer toutes les femmes et sentir comment fonctionne cette communauté.

Critiques :

Au-delà de sa dimension féministe, La Ruche captive aussi par son évocation des cicatrices de l’histoire dès sa première scène : un plan-séquence impressionnant où Fahrije ouvre avec fébrilité les sacs dans lesquels ont été glissés les restes d’un charnier.        Télérama 

La Ruche coche toutes les cases du « film à sujet » au moyen d’un récit programmé d’émancipation féminine cherchant à porter un message universel. Le film est bien plus convaincant quand il ose s’écarter du scénario pour se focaliser sur le quotidien du village, les relations entre voisins ou au sein des familles, où certains habitants jouent leur propre rôle.          Les cahiers du cinéma

Dommage cependant qu’en dépit de sa courte durée (1h23), la deuxième partie de son récit peine à trouver un second souffle et souffre de redites par rapport à sa remarquable entame.       Première

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