Twenty feet from stardom

20 feet from stardomTwenty feet from stardom

USA, 2013, 1h27 Documentaire  Réalisation Morgan Neuville

LE FILM 

Nous sommes des millions à connaître leurs voix, mais personne ne connaît leurs noms. Twenty Feet from Stardom raconte l’histoire secrète des choristes qui se cachent derrière les plus grands hits de la musique populaire. C’est une célébration de ces voix de l’ombre, de ces performances d’exception qui, au-delà de la lumière des projecteurs, du fond de la scène, apportent tellement à ces chansons que nous connaissons tous. Le film suit une demi-douzaine de ces chanteurs de talent à travers l’histoire de la musique. Chacun a sa propre expérience à partager, en marge de la gloire et des stars mondiales. Ils représentent des styles musicaux variés, illustrent des époques différentes, mais tous font partie de la grande famille des voix qui nous font vibrer. Leur tour est venu d’entrer dans la lumière…

LE RÉALISATEUR

Producteur, scénariste et réalisateur de documentaire américain Morgan Neuville est né le 10 octobre 1967 à Los Angeles. Après avoir réalisé et produit de nombreux documentaires pour le cinéma et la télévision, il se fait connaître du grand public en 2014 grâce à son film Twenty feet from stardom, un documentaire qui se penche sur le rôle méconnu des choristes des plus grands hits de la musique populaire. Un documentaire qui remporte l’Oscar 2014 et qui se donne donc pour mission de donner un visage à certaines voix les plus célèbres de la planète.

PROPOS DU RÉALISATEUR

A partir de toutes ces rencontres, comment avez-vous construit votre film ?

Le plus important, pour moi, c’était de créer une mosaïque de fortes personnalités, de grandes voix, et de les mettre, pour une fois, sur le devant de la scène. Il a fallu faire des choix : je me sens mal pour toutes les personnes dont je n’ai pas gardé les témoignages, mais j’espère qu’elles seront dans les bonus, le jour où le DVD sortira ! Je tenais aussi à ce qu’on puisse voir plusieurs générations à l’écran. Pour que ces portraits reflètent l’histoire de la musique populaire, des années 1960 à aujourd’hui… Je suis heureux d’avoir pu recueillir tous ces récits, d’avoir pu gagner la confiance de Merry, de Claudia et des autres. Dans un film comme celui-ci, il n’est question que d’intimité, d’écoute. J’ai fait beaucoup de films sur la musique, joué dans des groupes pendant des années, je suis réalisateur depuis vingt ans : je ressens une immense empathie pour ces chanteuses, pour ce qu’elles ont vécu. Je sais personnellement que quelquefois, la seule récompense que vous obtenez pour votre travail, c’est votre propre fierté. Je crois que ça les a rassurées, que ça a libéré leur parole. Elles ont compris aussi qu’on n’était pas là pour les exploiter, au contraire. Beaucoup d’entre elles n’avaient jamais eu l’occasion de raconter leur histoire, beaucoup jamais donné d’interview avant.

A-t-il été, en revanche, difficile de convaincre des stars comme Sting, Mick Jagger ou Bruce Springsteen d’apparaître dans un documentaire sur leurs choristes ?

Pas du tout. C’était la première fois qu’on leur demandait ce genre de chose, et ils étaient tous heureux de le faire, et désireux de rendre hommage à des artistes dont ils connaissent mieux que personne la valeur et le talent. Qu’ils fréquentent souvent depuis très longtemps….

Le film a-t-il changé quelque chose pour toutes ces chanteuses ?

Comme elles sont, pour la plupart très croyantes (beaucoup d’entre elles ont été initiées au chant à l’église, quand elles étaient petites), elles m’appelaient tout le temps pour me dire qu’elles priaient pour le film. Et elles doivent être en hotline avec Dieu, ou alors il est mélomane ! Parce que tout, dans ce film a été béni, depuis l’accueil merveilleux qu’on a reçu au festival de Sundance jusqu’au succès dans les salles américaines, au printemps dernier. Cette réception favorable, c’était beau, comme si on avait enfin réparé des torts, offert à ces chanteuses la reconnaissance qu’elles méritent. Et dans la foulée du film, elles ont retrouvé un nouvel élan : Merry Clayton prépare un best of, le livre de Darlene Love été réédité, Judith Hill a signé un contrat avec Sony… Pour ma part, je rêve de les voir toutes faire une grande tournée ensemble. Ce sera peut-être pour l’année prochaine. …

LES CRITIQUES

Par insouciance, malchance ou choix, la plupart d’entre elles n’ont donc jamais franchi cette distance vers le devant de la scène. Outre l’exploration de ce territoire ambigu et inconnu du grand public, entre talent, destin et ambition, le film réunit surtout une épatante galerie de portraits de femmes, non seulement en première ligne de toutes les luttes politiques et raciales de leur époque, mais aussi témoins d’une légende qui s’écrivait au jour le jour, entre albums mythiques enregistrés en studio et tournées flamboyantes. (Libération  )

Le réalisateur pioche dans leur mémoire, déroule leurs gloires et déboires, envoie des décibels du tonnerre de dieu, se blottit dans les chants plus légers que l’air, plus fragiles que le verre, s’entretient avec Bruce Springsteen, Stevie Wonder. Et livre un doc en apesanteur, à la fois touchant et euphorisant.  (StudioCiné Live  )

Formidable documentaire sur les divas de l’ombre : ces choristes qui ont accompagné et magnifié les plus belles chansons. De beaux portraits de femmes, mais aussi une réflexion sur l’art et la célébrité. (Télérama )

Un documentaire diablement swinguant : une célébration joyeuse et rythmée de personnalités fortes et de voix d’exception au service des plus grands tubes. Les fiches du cinéma  …Si son film pâtit sans doute de l’absorption de ces formats télévisuels qui vont à l’efficacité, il n’empêche que Twenty Feet from Stardom suscite un plaisir bien réel, certainement imputable à notre goût pour les success stories, surtout si l’échec préfigure une renaissance éclatante.( Le Monde)

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