Lulu femme nue

lulu femme nueLulu femme nue

de Solveig Anspach France 2013 (1h27)

avec Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac

Synopsis :

 À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.

La réalisatrice

De père américain et de mère islandaise, Solveig Anspach suit une formation en philosophie et en psychologie clinique, avant d’intégrer la FEMIS. Elle en sort diplômée en 1989, avec à son actif quelques courts métrages dont Par amour et Les Iles Vestmanneyjar, tourné sur son lieu de naissance. Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages documentaires centrés entre 1983 et 1993 sur une même jeune femme Sandrine, elle passe à la fiction avec Vizir et vizirette en 1993.

Grand Prix du Jury et du Public au Festival international du Film de Femmes de Créteil avec  Que personne ne bouge, elle connaît un franc succès avec son premier long-métrage Haut les coeurs ! en 1999, qui retrace son expérience de la maladie et vaut à Karin Viard d’obtenir le César 2000 de la meilleure actrice.

Par la suite, Solveig Anspach continue de faire des allers-retours entre documentaire (Made in the USA, film sur la peine de mort en 2001), et fiction (Stormy Weather, avec Elodie Bouchez, en 2003). Après Reykjavik, des elfes dans la ville en 2001, elle tourne à nouveau dans son pays, l’Islande, avec Back Soon en 2008.

Inspirée par les femmes militantes, elle décide l’année d’après de retracer la vie de la communarde Louise Michel, déportée en Nouvelle-Calédonie avec des milliers de révolutionnaires, dans Louise Michel la rebelle (2010), un long-métrage avec Sylvie Testud.

Critiques

D’une histoire de rien, Sólveig Anspach fait une aventure merveilleuse. D’un coup de blues, une échappée belle. D’une femme ordinaire, une reine d’un jour. D’une smicarde, une naïade. Et d’une solitude vers laquelle convergent d’autres solitudes, l’invisible instrument de la fraternité, de la liberté. Voici un film qui rend heureux. Non seulement ses formidables acteurs, mais aussi ses spectateurs reconnaissants. Sólveig Anspach, femme nue, femme forte.    (Jérôme Garcin – Le Nouvel Obs)

Adapté d’une BD d’Etienne Davodeau, Lulu femme nue est une chronique d’aujourd’hui, d’air frais et de poésie réaliste. Il se passe tout et rien et l’ensemble a les défauts de ses qualités, qui enchaîne les cartes postales humanistes au gré du vent sans se soucier d’un fil rouge. C’est un film charmant et charmeur qui tient beaucoup à Karin Viard, aussi à cette fenêtre ouverte sur une autre vie qui trop souvent reste fermée. (Eric Libiot – L’Express)

Le film, chaleureux, parfois fantasque, marque surtout les retrouvailles, quinze ans après, de Solveig Anspach avec son interprète et alter ego de Haut les coeurs ! Il se confirme que cette cinéaste est l’une des rares à qui la comédienne se donne telle quelle, sans maniérisme ni effets spectaculaires. Le lâcher-prise émouvant de Karin Viard et sa nudité d’actrice font un écho harmonieux à cette histoire d’émancipation, à cet éloge de la roue libre. (Louis Guichard -Télérama)

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