Xénia

      xenia Xénia      

De Panos H. Koutras     Grèce /France/ Belgique  ( 2 h 08 )

Fiche technique     Réalisation : Panos H. Koutras  Scénario :    Panos H. Koutras, Panaglotis Evangelidis  Son : Fabrice Osiakis, Daniel Bell  Producteurs : 100% Synthétic Filmset Wron Men (Grèce) Co-production     MPM Films (France)  Entre Chien et Loup (Belgique)   Images :       Hélène Louvart

Interprétation : Kostas Nicouli (Dany), Nikos Gelia (Ody), Papadimitriou (Tassos) Patty Pravo (elle- même)

Synopsis :

A la mort de leur mère, Dany et son frère Odysseas, 16 ans et 18 ans, prennent la route d’Athènes à Thessalonique pour retrouver leur père, un Grec qu’ils n’ont jamais connu. Albanais par leur mère, ils sont étrangers dans leur propre pays et veulent que ce père les reconnaisse pour obtenir la nationalité grecque. Dany et Ody se sont aussi promis de participer à un populaire   concours de chant qui pourrait rendre leur vie meilleure. Ce voyage mettra à l’épreuve la force de leurs  liens, leur part d’enfance et leur amour des chansons italiennes.

 Filmographie

De 1983  à 1991 Panos H. Koutras réalise 5 courts métrages tantôt en France, en Grèce et en Grande Bretagne. En 1995 il crée sa propre société de production 100% Synthétic Film. 4 longs métrages vont suivre:  1999     L’attaque de la moussaka géante . 2004     Real Life     présenté au festival de Toronto . Prix de la critique en Grèce. 2009   Strella     sélectionné au Festival de Berlin, au Panorama. 2014     Xénia sélectionné au festival de Cannes, Un certain regard.

  Réalisateur  :

Né à Athènes, issu d’un milieu bourgeois, son père était cadre bancaire. Son frère « assurait », bon élève, astrophysicien, il est devenu  analyste financier. Lui s’est su gay très vite.« J’ai dû hésiter un mois et demi ; à 14 ans, j’ai su. J’ai fumé des pétards, fait des fugues et écumé autant d’établissements bourgeois que des bas-fonds ». Puis il suit une formation à la London School of Film, à Londres, direction la Sorbonne pour une thèse sur le mélodrame américain. Elle est restée d’intention « Je ne voulais pas d’un parcours académique ». Puis Koutras s’est enfin trouvé  sa famille d’élection : le cinéma.

  Propos du réalisateur :

secrets de tournage «  Ce film est un adieu à ma jeunesse. Les années d’adolescence sont les plus intenses que j’ai vécues.  En rébellion contre le système, j’avais pour seule trinité le sexe, la drogue et le rock’n’ roll. Je me sentais différent singulier. Mon homosexualité n’y était sans doute pas pour rien. Je voulais aborder  le sujet des enfants apatrides dans mon pays, où le droit du sang prime sur le droit du sol. Avec l’émergence de l’extrême droite en Grèce et plus largement en Europe, le problème prend des proportions dramatiques. Je suis persuadé que l’immigration est la grande tragédie de notre ère.  Tous les films ont une nature politique parce qu’ils sont situés dans un contexte. Ce n’est pas une fin en soi, mais le fait de faire un film est un acte politique ».

Critique  
Empathie maximale pour les personnages, art de la rupture du ton : le cinéaste prend bien soin que  l’ histoire qu’il raconte ne vire pas trop franchement à la tragédie, une spécialité locale….on apprécie hautement son élégance exubérante.     ( Télérama)

A trop piocher dans tous les styles, passant du mélo à la chronique sociale, du polar à la comédie musicale, du réalisme le plus cru à l’onirisme le plus étrange, Xenia finit par ressembler à un étrange fourre-tout, pas loin d’être opportuniste.    (Cinéma Teaser)

Forte de ses deux jeunes acteurs Albanais, impeccables, cette odyssée contemporaine prend alors la forme d’un voyage jubilatoire, à la fois juste et fantaisiste, et même pourquoi pas fantastique ou anarchiste sur les bords. Un coup de cœur immédiat.    (  Le JDD)

Couleurs chaudes, garçons sexy chacun dans leur genre et surtout double portrait tendre et vibrant, ce film au goût prononcé pour les différences est un manuel de tolérance nomade qui se passe volontiers de bons sentiments trop faciles. Réjouissant !   TLC (Toute la Culture )

Il y a derrière cette épopée touchante sur les tourments de l’adolescence, un portrait en creux d’une Grèce ravagée par la crise et confrontée  à la montée de la xénophobie et de l’intolérance. ( Le Parisien)

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