Made in Bangladesh
de Rubaiyat Hossain
(1 h 35) Bangladesh, France Danemark 2019
Scénario: Rubaiyat Hossain, Philippe Barrière
Producteurs: François D’Artemare/ Ashique Mostafa
Musique : Toni Soheili
Distribution : Ritika Shimu/ Shimu, Novera Rahman/Daliya, Deepanwita Martin/ Reshma, PArvin Paru/Maya
Synopsis :
Shimu, 23 ans, travaille dans une usine textile à Dacca, au Bangladesh. Face à des conditions de travail de plus en plus dures, elle décide avec ses collègues de monter un syndicat, malgré les menaces de la direction et le désaccord de son mari. Ensemble, elles iront jusqu’au bout.
La réalisatrice :
Née à Dacca, la jeune femme a fait des études aux USA, avant de retourner filmer dans son pays. Elle fait ses débuts en tant que cinéaste en 2011 avec MEEHERJEAN, un film sur une femme bengali ayant une histoire d’amour avec un soldat pakistanais au cours de la guerre de libération du Bangladesh en 1971. Le film soulève une controverse au Bangladesh et est retiré des salles de cinéma par ses distributeurs, une semaine seulement après sa sortie. Elle peut cependant participer à plusieurs festivals de cinéma et se voit attribuer plusieurs récompenses.
Son film, Les Lauriers-roses rouges, diffusé en 2015 (2017 en France) raconte l’histoire d’une femme, actrice au théâtre, qui joue le rôle de Nandini dans l’œuvre éponyme de Rabindranath Tagore, et veut vivre ses désirs. Il est projeté dans plusieurs festivals de films à travers le monde et reçoit plusieurs prix.
Critiques :
Portrait d’une magnifique entêtée, mais aussi chronique romanesque d’un collectif féminin, ce film social use de la couleur comme d’une arme de combat : les images de ces aliènées en saris chatoyants célèbrent l’éclatante noblesse de la sororité. TELERAMA
Le long métrage se transforme en une sorte de plaidoyer universel pour un capitalisme plus étique, soucieux des hommes et des femmes qui donnent de leur santé, pour permettre aux plus riches d’entre nous de consommer à des prix toujours plus bas. A VOIR À LIRE
Avec des acteurs formidables, un scénario au cordeau et un cadre maîtrisé qui s’enrichit à chaque scène de détails forts, Rubaiyat Hossain parvient à faire de ce récit attendu une épopée captivante dont la dureté s’intensifie chemin faisant. LE JOURNAL DU DIMANCHE
Le film retrace la bataille des salariées d’une fabrique textile, un long périple administratif qui leur vaudra de multiples tentatives d’intimidation. Dans le leading role, une belle entêtée jouée par une inconnue (la gracieuse Rikita Shimu), saisie dans son environnement professionnel et intime sans surcharger la barque documentaire. LES INROCKUPTIBLES