
de Amjad Al Rasheed( 1 h 53 ) Jordanie 2023
Fiche technique :
Scénaristes : Amjad Al Rasheed et Rula Nasser
Photographe : Kanamé Onoyama
Son : Nour Alawani
Montage : Ahmed Hafez
Casting : Mouna Hawa (Nawal), Seleena Rababah (Nora), Haitham Oman (Rifqi), Yumna Marwan ( Lauren), Salwa Nakkara ( Souad)
Synopsis : Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne.
Réalisateur : Amjad Al Rasheed est un auteur-réalisateur jordanien né en 1985, diplômé d’un Master en réalisation et montage. En 2016, il fait partie, au sein de « Screen International », des cinq « Arab Stars of Tomorrow » mettant en avant les talents émergents de la région. Lors de la 57ème Berlinale il a participé au Talent Campus, et a par la suite réalisé des courts-métrages sélectionnés et récompensés dans des festivals arabes et internationaux.
Filmographie :
De 2010 à 2015, il réalise 5 courts métrages, tous sélectionnés.
2023 Inchallah un fils est son premier long métrage sélectionné au festival de Cannes en 2023.
L’interview :
« Je voulais réaliser un film de réalisme social, et au fur et à mesure de l’écriture, j’ai réalisé que nous nous dirigions vers un récit de réalisme social à suspense. J’apprécie énormément cette direction que le film a prise.
Il y a certes des mouvements féministes en Jordanie, mais ils abordent d’autres sujets ; ils ne touchent d’ordinaire pas aux lois inspirées de la charia, car ce sont des sujets très sensibles, presque tabous. En faisant mes recherches, j’ai rencontré des femmes appartenant à ces organisations en Jordanie et elles m’ont dit de faire attention car remettre en cause des lois provenant de la loi coranique pouvait être risqué. »
Critiques
Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne. Bande à part
Dans son premier film en forme d’uppercut, le débutant Amjad Al Rasheed suit à la trace une jeune veuve jordanienne qui, avec ses faibles armes, combat l’adversité et le machisme vociférant de son pays. Marianne
Grâce à une minutieuse mise en scène où le personnage tente en permanence de s’extirper de décors étouffants pour gagner sa liberté, ce récit aux dialogues ciselés procure au final des sensations poignantes, lumineuses et apaisées. Première
Tout cela pourrait être édifiant et cynique si le film n’était mené tambour battant, avec une vigueur romanesque riche en péripéties et surtout en complexité. Transfuge
Bien que doté d’une mise en scène plutôt convenue, ce premier film brille par la justesse de son parti pris féministe. Les Inrockuptibles