Le labyrinthe du silence

Le labyrinthe du silenceLe    Labyrinthe  du Silence    

( Im  Labyrinth  des  Schweigens )

                                    Drame historique

De Giulio Ricciarelli  –  Allemagne  –  2014  –  2h

 

Fiche technique :

Scénario : Giulio Ricciarelli et Elisabeth Bartel . Image : Martin Langer. Son : Günther Gries. Montage : Andrea Mertens. Musique : Sebastian Pille, Niki Reiser. Production : Claussen Wöbke Putz Filmproduktion.  Avec : Alexander Fehling ( Johann Radmann ), André Szymanski ( Thomas Gnielka ), Friederike Becht ( Marlene), Johannes Krisch ( Simon ), Gert Voss ( Fritz Bauer) , Hansi Jochmann  (Erika Schmitt).

Synopsis :

Dans la décennie qui a suivi la guerre, la majorité des Allemands n’a aucune envie de remuer les fantômes du passé. Mais tout va changer à partir de 1958, lorsqu’ est créée une agence fédérale chargée d’enquêter sur les crimes nazis. Un jeune procureur, Johann Radmann, recherche alors avec obstination les pièces décisives concernant les anciens responsables chargés de l’administration du camp d’extermination Auschwitz. Il devra faire face à de nombreuses hostilités pour aller jusqu’au bout de sa mission.

Le réalisateur :

 Giulio Ricciarelli, né à milan en 1965, est scénariste, réalisateur et acteur. Il suit une formation de comédien à l’école Otto Falckenberg à la suite de laquelle il travaille dans plusieurs théâtres en Allemagne et joue également dans des longs métrages comme Rossini en 1996. En 2000, il fonde sa société de production, The Naked Eye Filmproduction, avec laquelle il produit notamment les longs métrages Madrid (2002) et The Friend (2003).Puis il se lance dans la réalisation avec son premier court métrage Vincent qui reçoit le Golden Sparrow en 2005 et est nommé pour le prix du Film européen. En 2008 , il réalise Love it like it is et en 2009 son film Lights est sélectionné en compétition au festival Max Ophüls Preis et nominé pour le prix du Film européen .Le labyrinthe du silence est son premier long métrage en tant que réalisateur et scénariste. Le film a reçu plusieurs récompenses  dont le Prix d Cinéma Européen, il est en compétition pour l’Oscar du meilleur film étranger. C’est aussi le film allemand des dernières années qui a eu le plus de succès en France.

Propos du réalisateur :

 « J’avais du mal à croire qu’autant d’Allemands, dans les années 1950, n’aient jamais entendu parler d’Auschwitz. J’étais persuadé que ce chapitre de l’histoire allemande avait été amplement étudié durant la période d’après-guerre. Mais en réalité, durant les années qui suivirent la fin de la guerre, ce sujet n’a quasiment pas été traité. Au contraire, la population tentait d’oublier cette sombre partie de l’histoire : ni les victimes ni les criminels n’évoquaient ce sujet et la majorité des Allemands ne connaissaient pas Auschwitz.

« Le thème nous imposait une rigueur historique, nous avons pris des libertés uniquement sur le personnage du jeune procureur. …L’une des grosses difficultés était d’arriver à synthétiser tout ça dans un scénario, qui devait combiner à la fois des faits et des personnages historiques, avec une part relevant de la fiction, afin d’apporter au public une vraie expérience émotionnelle. »

 La critique :

Giulio Ricciarelli a conçu un film efficace et pédagogique pour nous convaincre de son propos. Il a donc privilégié une facture classique, voire académique, tout en donnant à son récit un ton et un rythme de thriller sobre et captivant. On appréciera les cadrages soignés d’images souvent très belles, mais aussi les scènes particulièrement émouvantes des auditions des victimes. (A Voir A Lire)

Le Labyrinthe du silence réussit ce tour de force de tisser drames intimes et grande histoire, trajectoires privées et photographies d’une époque, tout en mettant en scène son récit avec l’efficacité d’un thriller.  ( La Croix)

Un vrai film d’investigation, qui enchaîne coups de théâtre et séances lyriques et prétoire. Ce récit tient en haleine et rappelle, sans donner de leçons, la manière dont toute une nation refusa de voir la réalité (…) Edifiant, mais sans aucune forme de sensationnalisme. ( Xavier Leherpeur  Studio Ciné)

Respectueuse des faits historiques, cette fiction mêle des personnages qui ont existé (…) et un héros presque seul contre tous — incarné par Alexander Fehling, comme dévoré de l’intérieur —, intelligemment « fabriqué » à partir de trois procureurs qui menèrent l’enquête à l’époque. (…) Film passionnant et complexe. ( G. Odicino    Télérama )

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