Tombe les filles et tais-toi

  tombe les fillesTombe les filles et tais-toi    

De  Herbert Ross ( 1H28 )   USA (1972)

  Titre original : «  Play it again, Sam ! »     

 
Fiche technique :      

Scénario : Woody Allen  Décors: Technicolor     -Producteur : Arthur P, Jacobs   – Distribution France : C.I.C – Interprétation :  Woody Allen    Diane Keaton    Tony Roberts    Susan Anspach    Jerry Lacy

Synopsis :

Allen Felix est un fou de cinéma ; son héros favori : Humphrey Bogart. Passion et idole ont lassé Nancy, sa femme. Désemparé par son divorce, Allen erre de psychiatres en psychanalystes. Jusqu’au moment où ses amis Dick et Linda décident de le guérir.

  Filmographie : 

Woody Allen ,révélation de l’année 1972, tout d’abord avec son Bananas, ensuite avec son bien meilleur Take the money and run,(chronologiquement son premier film ) nous revient avec un long métrage dont il est seulement l’auteur : Play it again, Sam,film au comique toujours aussi virulent dans l’absurde, mais très mal accueilli à sa sortie. Woody Allen n’est pas encore l’Ingmar Bergman de la cinquième avenue, et ce n’est d’ailleurs pas lui qui met en scène cette adaptation de sa propre pièce.Mais sous son burlesque personnage de dragueur gaffeur, son univers est là : autoanalyse permanente, amour de soi qui rend compliqué l’amour de l’autre, cinéphilie envahissante. La qualité du rire compense l’absence de bonus. Quoi  qu’il en soit, ce troisième film marque un tournant dans sa carrière: il commence d’ailleurs à s’éloigner progressivement de la comédie pure afin de s’intéresser à des thèmes plus personnels comme les relations de couple, l’amour immodéré du cinéma  et du jazz et le décalage entre la vie réelle et l’art.

Récompenses, particularités:

Il a obtenu de très nombreuses récompenses cinématographiques dont quatre Oscars et dix huit autres nominations particulièrement pour le meilleur scénario original, catégorie pour laquelle il  détient le record de victoires et de nominations.

Propos du réalisateur : 

Certes, il n’oublie pas de nous faire rire aux éclats grâce à quelques gags proprement burlesques et visuels, mais Woody opte ici davantage pur un comique verbal fondé sur des répliques assassines ou absurdes qui font mouche. L’ensemble se teinte toutefois d’amertume dans le constat  d’échec permanent de son personnage principal : névrosé, obsédé par un amour perdu, il ne vit désormais que dans ses rêves en compagnie d’un Humphrey Bogart incarnant une virilité fantasmée. D’une  poésie extrème, la dernière scène, bouleversant hommage au final de Casablanca, réalise le fantasme de tout passionné de cinéma, à savoir : passer derrière l’écran  et revivre l’intégralité d’une scène culte en la transposant dans sa propre vie.

Critiques :

C’est effectivement une déception que cette troisième apparition de Woody Allen car la démesure qui existait préalablement chez lui ,semble avoir disparu. Cela est très visible et sûrement imputable à l’histoire elle-même ; après son enfance malheureuse peuplée de mauvais coups et de mauvais garçons, après sa révolte en Amérique latine, on est resté ici au niveau de l’anecdote du chagrin d’amour, de la déception sentimentale, de la recherche d’une compagne. ( D.M.)

Rendons hommage au génie publicitaire des distributeurs français de l’époque, le titre Tombe les filles et tais-toi décalquant avec brio celui de Prends l’oseille et tire-toi (1969).Il y a fort à parier que cette parenté phonique avait pour but d’abuser le public en lui vendant Play it again, Sam comme un film purement burlesque.L a méthode est celle des marchands de soupe,mais le tour de force littéraire,lui, est incontestable. ( Jeune Cinéma  n° 319-320)

A la fin des années 1960,Allen est alors fortement influencé par les œuvres de Bob Hope, Groucho Marx et Humphrey Bogart. Le grand public voit en lui un petit bonhomme à lunettes, tourmenté  et d’une épouvantable maladresse.Il s’imposera toutefois grâce à des œuvres plus personnelles, teintées de mélancolie, mais toujours pleines d’autodérision, comme Annie Hall et Manhattan ( 1979 ), films dans lesquels s’illustre sa première muse en la personne de Diane Keaton.    (  Wikipédia ;  Avril 2014)

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