A la recherche de Garbo

a la recherche de GarboA  la  recherche  de  Garbo    

( Garbo  talks )

Comédie dramatique

                     De  Sidney  Lumet   ( USA     1984      1h44  )

 

Fiche technique

Réalisation : Sidney Lumet . Scénario : Larry Grusin. Producteur : Elliott Kastner. Chef déc. : Philip Rosenberg. Montage : Andrew Mondshein ; Musique : Cy Coleman .

Distribution : Anne Bancroft ( Estelle Rolfe), Ron Silver ( Gilbert Rolfe ), Carrie Fisher ( Lisa Rolfe) , Catherine Hicks ( Jane Mortimer ), Steven Hill ( Walter Rolfe), Howard Da Silva ( A.Dokakis ).

Synopsis :

Un homme quitte son existence médiocre et se lance à la recherche de Greta Garbo pour que le vieux rêve de sa mère mourante devienne réalité. Mais retrouver la trace de la Divine retirée de l’industrie cinématographique depuis 40 ans n’est pas chose aisée …

Le réalisateur

Né le 25 juin 1924 à Philadelphie d’un père acteur et d’une mère danseuse, Sidney Lumet débute sur les planches à l’âge de 5 ans au sein du Yiddish Art Theater de New York. En 1947 il fonde une troupe de théâtre et trois ans plus tard débute sa carrière de réalisateur, d’abord à la télévision où il réalisera plus de 250 téléfilms et émissions, souvent en direct. Il signe en 1957 son premier long métrage pour le cinéma : Douze Hommes en Colère qui rencontre un succès à la fois public et critique ( 3 Oscars, Ours d’ Or au festival de Berlin). Cinéaste de la critique sociale, Sidney Lumet  aborde tout au long de sa longue carrière de nombreux thèmes liés à la société américaine, comme la corruption policière ( Serpico , 1973, Le Prince de New York , 1981 et Dans L’Ombre de Manhattan, 1997), la télévision ( Un Après-midi De Chien, 1975 et Network, 1976), la justice ( Douze Hommes En Colère, Le Verdict , 1982, Une Etrangère Parmi Nous, 1992,) le MacCarthysme ( Daniel , 1983 ) ou encore le racisme ( Contre-enquête, 1990). En 50 ans de carrière il a réalisé 44 longs métrages, obtenu plus de cinquante nominations aux Oscars et dirigé nombre de légendes du 7ème art : Lauren Bacall, Henri Fonda, Marlon Brando, Katherine Hepburn, Ingrid Bergman, Paul Newman, Sean Connery …  Le  Festival du Cinéma Américain de Deauville lui a rendu deux fois hommage, en 1990 et en 2007. C’est là qu’il a présenté son dernier long métrage,  7 h587 ce samedi-là.Le réalisateur est aussi l’auteur d’un livre, Making Movies, considéré comme l’un des plus aboutis sur la manière de faire des films. Sidney Lumet décède en avril 2011 à New York à l’âge de 86 ans.

 

Critiques  

L’argument ténu de cette comédie new-yorkaise permet  à Sidney Lumet de montrer une légèreté de doigté chez lui exceptionnelle dont les touches humoristiques rappellent Capra (…) La mise en scène déambule tranquillement d’une séquence à l’autre, transforme en finesse la minceur du sujet et utilise avec une souriante adresse le contexte cinéphilique du scénario. ( Positif  1985)

Le film contourne les écueils du mélo et le ton de comédie douce-amère adopté par Sidney Lumet offre à Anne Bancroft l’occasion d’un joli numéro de mère débordante de vie  (…). Mais, brillant dans les études cliniques de faits sociologiques aigus ( peine de mort, corruption de la police … ), Sidney Lumet se trouve en difficulté dans le traitement de sujets dont l’irrationnel ou la fantaisie se prêtent mal à sa rigueur naturelle.   ( Image et Son   n°403  1985 )

Une certitude : Lumet est d’abord un exécutant, bon technicien, rapide, solide, efficace. Il ne faut pas compter sur lui pour sauver un scénario. Il assure, ne bâcle jamais et fait preuve de conviction. Mais la légèreté lui est tout à fait étrangère (…)  Son film est appliqué, consciencieux, impersonnel, terne, sans cette passion, cette illumination que lui aurait donné Cukor …

Le clou du film  réside dans la rencontre d’Estelle Rolfe ( une Anne Bancroft qui n’a jamais été meilleure) avec Garbo. Il naît alors un de ces moments d’émotion qu’un Capra    savait créer jadis et que Lumet est l’un des rares à retrouver, de temps à autre, lorsque la grâce le saisit, ce qui est le cas ici (…)  Les cinéphiles ? Ils ont toujours été plus ou moins ridiculisés. Des immatures et rien que ça. Des solitaires. Des frustrés ne vivant que par écran interposé. C’est dire si tous les amoureux du cinéma devraient brûler un cierge à la mémoire de Sidney Lumet, le seul à leur avoir rendu justice. En les peignant dans  A la recherche de Garbo   sous les traits  d’Anne Bancroft.  (…)      C’est une comédie sentimentale, presque un mélo : un petit film qu’on n’oublie plus dès qu’on l’a vu.   ( Télérama      Pierre Murat )

Ce contenu a été publié dans Les fiches de films 2012-2013. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *