Une bouteille à la mer

 une bouteille à la merUNE BOUTEILLE A LA MER 

THIERRY BINISTI 2012      99′

PRIX NATIONAL DES LYCEENS AU CINEMA 2012
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Fiche technique

Réalisation : Thierry Binisti Scénario : Valérie Zenatti et Thierry Binisti Musique : Benoît Charest Photographie : Laurent Brunet, AFC Son : Erwan Kerzanet, Olivier Dandré Montage : Jean-Paul Husson
Distribution:Agathe Bonitzer : Tal Mahmoud Shalaby : Naïm  Hiam Abbass : Intessar, la mère de Naim,Riff Cohen : Efrat, la meilleure amie de Tal Abraham Belaga : Eytan, le frère de Tal,Jean-Philippe Écoffey : Dan, le père de Tal et Eytan

Synopsis
Tal, jeune Française de 17 ans, est installée à Jérusalem avec sa famille d’origine française. Aprés avoir assisté à un attentat, elle souhaite communiquer avec « quelqu’un d’en face » au moyen d’une bouteille lancée dans la mer de Gaza. Un échange électronique s’établit avec un interlocuteur…

Les auteurs:

Ce film est issu d’un roman  écrit par Valérie Zernatti dans les éditions de l’école des loisirs. Cette jeune écrivain a vécu en Israêl pendant son adolescence et a écrit d’autres oeuvres autour de cette expérience, et notamment son service militaire. Sans que ce récit soit autobiographique, on y trouve des échos de sa vie et la visée pacifiste de son roman et du scénario confirment ces origines.
L’adaptation du roman en scénario a été élaborée par l’auteur et le cinéaste.

Thierry Binisti  a grandi à Créteil, en région parisienne. Décidé à faire du cinéma depuis sa jeunesse, il commence par réaliser des courts métrages pour la Vidéothèque de la ville de Paris, (aujourd’hui le Forum des Images), les thèmes abordés sont l’histoire de la Ville, ses habitants et son atmosphère si particulière. Ces films sont toujours visibles dans la salle des Collections du Forum. Il devient ensuite l’assistant de  sur Indochine, Diane Kurys sur Après l’amour et Jean-Jacques Zilbermann sur Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes. Thierry Binisti réalise Le Livre de minuit en 1996, avec Dominique Blanc. Ce film de 17 minutes, se déroulant en 1942, raconte l’histoire d’un petit garcon qui utilise les contes des Mille et une nuits et la fabuleuse histoire de Shéhérazade pour protéger sa mère qui participe à l’activité clandestine des Éditions de Minuit. Le film obtient de nombreux prix dans les festivals de courts métrages, en France et à l’étranger notamment l’éléphant D’or au festival Travelling en 1997. Il travaille ensuite pour la télévision, où il co-écrit et réalise des unitaires comme Passion Interdite avec Didier Sandre ou Drôles de Clowns avec Stéphane Guillon.En 2000, avec La Bicyclette bleue il est conduit à porter à l’écran l’adaptation du roman éponyme de Régine Deforges pour France 2 Le tournage de cette large fresque en trois épisodes évoquant magistralement la Seconde Guerre mondiale et ses épreuves lui vaut le 7 d’or. Avec Laetitia Casta dans le rôle principal de Léa Delmas, cette mini-série est un des plus grands succès d’audience de la décennie pour la chaîne publique.Il passe au grand écran en 2002 avec L’Outremangeur, son premier long métrage, où il met en scène dans le rôle vedette Éric Cantona.Pendant près de dix ans pour la télévision, Thierry Binisti va s’essayer avec brio à des genres très différents : la comédie romantique ou familiale (Quelques mots d’amour avec Constance Dollé en 2005, Mère, fille : Mode d’emploi ou Nos chers parents (autre titre d’Au secours, les enfants reviennent !) en 2006) ; des adaptations littéraires remarquées comme Au Bout du Rouleau (adapté d’un roman de Joseph Conrad) ou Les Amants du Bagne, adaptation du roman d’Albert Londres. .En 2008, il lance pour France 2 une trilogie qui retrace l’histoire des rois et de leur cour sur plus de deux siècles. Le ton de ces docu-fictions est flamboyant et humanise des figures historiques que l’on connaît peu. L’épopée versaillaise, qui débute lorsque le roi Louis XIV est encore un enfant et n’ose même rêver à Versailles et qui s’achève avant l’exécution de Louis XVI. Cette trilogie est un succès à la fois public et critique, et est régulièrement rediffusée sur les chaînes du service public.

PAROLES DE LYCEENS SUR LE FILM:

Si ce film fut également celui qui nous a le plus ému, et interpellé c’est notamment grâce au montage du réalisateur très singulier, et qui tient une place fondamentale en permettant une intégration fluide de la narration, rythmée par les échanges épistolaires. De même, il est difficile de ne pas s’attacher à ces tendres personnages : Agathe Bonitzer, sensible et mature, Mahmud Shalady au regard profond et déterminé. L’addition de ces deux caractères, la similarité de leur l’âge avec le nôtre, ne nous laisse à aucun instant être indifférent. Maeva Montpellier Une réalisation très bien faite, et un scénario sans fausse note, ce film nous a tous éblouis. Grâce à ce film, le conflit israélo-palestinien est bien expliqué à ceux qui ne l’auraient pas compris, on sent l’ambiance de peur permanente, on voit la différence de niveau de vie entre les deux pays. En adoptant un point de vue neutre, le réalisateur nous montre les contrastes et les différences des deux cultures, leurs conditions de vie, leurs rituels judaïques comme musulmans. Il y a aussi, un gros point fort, la BO. Dès le début du film,  le spectateur est tout de suite pris dans le film, l’intrigue commence dès le début et il n’y a pas de lenteur. (Léon Strasbourg)

L’originalité de l’œuvre réside dans l’angle de vue particulier par lequel le récit est abordé. D’un côté, Tal vit dans son Jérusalem doré, tandis que de l’autre, Naïm subsiste dans la pauvreté, sous le rugissement des bombes. Ici, le spectateur peut appréhender le sujet d’une manière différente : celle du point de vue de deux adolescents, civils au cœur de la violence et vivant opposés, chacun dans un des deux camps. « Une bouteille à la mer » parvient à ne pas prendre parti, parvenant malgré tout à pointer du doigt les responsabilités des pays ennemis. Pour autant, Thierry Binisti réussit à s’éviter les foudres des partisans des hostilités. L’amitié née entre Tal et Naïm est une métaphore subtile de la guerre. (Stéphanie Strasbourg)

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