Algérie 1962, l’été où ma famille a disparu

algérie 1962ALGÉRIE 1962, L’ÉTÉ OU MA FAMILLE A DISPARU

(2011) De Hélène Cohen. (1h25) France – en sa présence

Hélène Cohen:

Scénariste, elle a écrit une dizaine de films unitaires (Ecoute Nicolas) ou d’épisodes de série pour la télévision ( L’Instit,  Le tuteur ou  SOS 18) En 2008, elle obtient une bourse du CNC (fonds d’innovation fiction) pour « Social Blues » (en co-écriture avec Lise Martin). Actuellement, elle coécrit avec Bruno Ulmer « Les Mille et Une Nuits, Contes de l’Etrange et du Merveilleux » pour Arte.
Comédienne, elle a travaillé sous la direction de Pierre Orma, Jean-Paul Wenzel, Roger Kahane, Marcel Cuvelier, Jacky Azencott, Gabor Tompa ou Xavier Lemaire. Récemment, elle a joué « Même pas mal ! » de Lise Martin, mise en scène de JeanLouisJacopin au Théâtre du Lucernaire.
Metteur en scène, elle a créé la première pièce de Gonzague Phélip, « Les murs de cartes »,  au Théâtre de la Huchette. Elle crée et dirige « Les lectures de la Huchette », destinées à soutenir l’écriture et les auteurs contemporains.

Le film
Ce documentaire aborde l’un des épisodes les moins connus de la guerre d’Algérie : la disparition de plusieurs centaines d’Européens pendant les quinze semaines qui séparèrent le cessez-le-feu de la proclamation d’indépendance
Qu’est-il arrivé aux grands-parents, leur fille et leur gendre, les 28 et 29 juin 1962 ? Qu’ont-ils fait pour mériter ce silence qui a fait disparaitre jusqu’à leurs noms de la mémoire de leurs descendants ? Pourquoi le père d’Hélène Cohen s’est-il enfermé, sa vie durant, dans un silence têtu ? Pourquoi l’a-t-il tenue à l’écart jusqu’à faire d’elle une étrangère à sa propre histoire ?
Road-movie, enquête, film historique, quête initiatique, portrait de famille, « Algérie 1962, l’été où ma famille a disparu » est tout cela à la fois. Grâce aux photos retrouvées, aux films de famille, aux lettres conservées, aux témoignages, aux images d’archives, se dessine un récit qui parcourt le temps et l’espace.
A travers des récits pudiques et douloureux, l’on découvre que le mystère qui entoure ces disparitions a engendré bien d’autres drames, et continue sa marche destructrice : suicide, traumatismes, vies brisées. Cinquante ans après, la page est loin d’être tournée. Au-delà des événements du passé, cette tragédie continue à faire des ravages…

L’interview
Combien de temps ce film vous a-t-il pris ? >> Presque dix ans, de la découverte des disparitions à la diffusion du film. Je n’ai pas fait que cela, mais ça m’a beaucoup occupé l’esprit et ça a été mon principal travail pendant neuf ans.
Pourquoi la guerre d’Algérie reste-t-elle encore si taboue ? >> C’est extrêmement sensible et douloureux. Il y a une guerre des mémoires, un sentiment d’injustice chez beaucoup de Pieds-noirs. On les a maltraités quand ils sont arrivés en France en 1962. C’étaient quand même des victimes de toute cette histoire. Ils ont besoin qu’on les reconnaisse comme victimes. Mais, du coup, ils se sont murés dans quelque chose de hargneux, voire de haineux, et ils refusent de voir la souffrance infligée aux autres, aux Algériens, la violence de la guerre… Toutes ces mémoires s’opposent au lieu de s’additionner

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