La place

la placeLA PLACE

(2010)  Algérie  de DahmaneOuzid. (1 h 54) en sa présence

Fiche technique
Avec : Amine Boumediene, Karim Zenimi, Habib Aichouche, Omar Remichi, MokraneSaadeddine, ZoubirYahiaoui, Ghazel Laloui, ImenMedour, Nadia Kadri, ManelAddouneImage : SemcheddineTouzène ;Son : Mohamed Ziouani,Musique : Salim Aïssa, Aminoss, YoucefBoukella, Cheikh Sidi Bémol ;Montage : Amel Ghanem

Synopsis:

Au cœur d’une cité neuve, un terrain non aménagé : « La Place ». La Place devient source de problèmes : hygiène, incivisme, délinquance… Les habitants décident d’aménager l’espace, mais les projets sont divers : « terrain de foot », « centre commercial », « espace vert », etc. Il n’y a pas consensus. C’est le stand by. En attendant, une minorité d’affairistes véreux manœuvre pour s’en accaparer, tandis que la majorité silencieuse sombre dans l’indifférence. Les jeunes eux, fuient le quotidien maussade et rêvent de vie meilleure, d’amour, de visa…

Le réalisateur:
DahmaneOuzid est né en 1950 à TiziOuzou. Mais il a vécu dans le Nord de la France jusqu’en 1966.Après une formation àl’ école du cinéma soviétique, V.G.I.K, il fera ses premiers pas en 1977 avec des courts métrages de commande dans  lesquels il introduit des éléments de fiction. « Faits-divers », est son premier long métrage (1982). Il est aussi le réalisateur de « K Ricature », un docu-fiction qui est une plongée dans l’univers bigarré des peintres, dessinateurs des places publiques parisiennes. En 1995, il crée sa propre boîte de production « Aiguillage Films » En 2000, il entame la réalisation d’une série composée de 14 émissions sur le monde de l’Internet. En 2002, il réalise un feuilleton de 16 épisodes qui traite du thème de la corruption. En 2006 « ’El Aaouda » un feuilleton en 13 épisodes, qui met aux prises deux frères, l’un de retour d’émigration, l’autre qui veut tenter la traversée de la mer, la « harga ».

Critiques

La Place parvient, avec succès et fantaisie, à s’interroger sur son propre statut, déterminé par une série d’influences musicales, chorégraphiques, visuelles surtout, qui témoignent d’une tradition bouleversée elle-même par la construction d’un monde que les industries culturelles ont métissé mais aussi éloigné de ses racines……le film de DahmaneOuzid navigue habilement entre l’apparente soumission aux codes dominants et la critique lucide de ceux-ci. La Place est un des objets cinématographiques les plus bizarres du moment. (Le Monde)

« La Place », ce terrain non aménagé  occupé par des jeunes désœuvrés est une allégorie du pays et un réquisitoire terrible contre le pouvoir.Quel regard portez-vous sur les révoltes d’Alger ? 

DahmaneOuzid : Gouverner c’est prévoir et le pouvoir n’a pas prévu. A sa décharge il n’en avait pas la compétence. Les premières manifestations de la jeunesse étaient spontanées. Elles ont été suivies par des manifestations officiellement organisées par des partis politiques et des associations. A Alger le pouvoir a fait preuve de son savoir-faire  en quadrillant le périmètre urbain pour empêcher les manifestants de rejoindre la ville. Mais les jeunes qui étaient sur place n’ont pas rejoint la société civile. Ils se méfient de tout ce qui est organisé, y compris des partis d’opposition.

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