La tourneuse de pages

la tourneuse de pages    La  Tourneuse de  pages

Denis Dercourt  (( 2006 –  85 mn)

Fiche technique :

Réalisation et scénario : Denis Dercourt. Images : Jérôme Peyrebrune. Montage : François Gédigier . Musique : Jérôme Lemonier. Production : Diaphana Films. Coproduction : France 3 Cinéma et Les Films à un dollar. Distribution : Déborah François ( Mélanie Prouvost), Catherine Frot ( Ariane Fouche -court), Pascal  Grégory  ( Jean Fouchecourt)  …

Synopsis :

Mélanie, âgée d’une dizaine d’années, semble avoir un don particulier pour le piano. Elle tente le concours d’entrée au conservatoire, mais échoue, fortement perturbée par l’attitude désinvolte de la présidente du jury, une pianiste reconnue. Profondément déçue, la fillette abandonne le piano. Une dizaine d’années plus tard Mélanie retrouvera cette femme qui a certainement changé le cours de sa vie et deviendra sa tourneuse de pages …

La Tourneuse de pages a été présenté en sélection officielle au 59ème Festival de Cannes dans le cadre de la section Un Certain Regard.

Critique :

Il existe de moins en moins de cinéastes atypiques, et Denis Dercourt en est un. Une qualité  d’autant plus appréciable que nombre de films semblent sortis d’un moule unique. Le scénario de La Tourneuse de pages ne s’apparente  à aucun autre, sinon à ses films précédents, dans lesquels la pratique musicale est également présente. (Jacques Morice  – Télérama)

Le  monde des concerts classiques et celui du thriller n’ont a priori rien à voir. C’est  pourtant ce  mariage original que réussit Denis Dercourt avec La Tourneuse de pages, drame fin à la cadence infernale.  ( Hugo de Saint Phalle – omme au cinéma)

Cette histoire de névroses et de séduction fonctionne sur son climat, évoquant parfois l’univers de Chabrol et instaurant un suspense étonnamment efficace. (Le Parisien – Marie Sauvion )

Foncièrement musical et réfléchi, cet univers confère toute son épaisseur au film. On y savoure du Schubert et du Chostakowitch en contrepoint d’une action qui va piano mais crescendo vers des sentiments ambigus et inextricables. (Le Journal du Dimanche. Alexis Campion ).

Tout cet exercice de musique de chambre, d’une perversité un brin frigide, reste évidemment assez éloigné du bruit et de la fureur du monde contemporain. C’est son charme, analogue à celui des films anglais assaisonnés d’arsenic dans les tasses de thé … (Libération  – Ange-Dominique Bouzet )

Propos du réalisateur :

«  J’ai écrit le scénario comme je le fais toujours,à la manière d’un compositeur de musique, en alternant les phases de tension et de détente. Lorsque je suis au stade du scénario, je vois le fil narratif de mon film comme une portée de musique, sur laquelle je place des points de tension. D’où sans doute, la dimension assez linéaire du film. Enfin, j’essaie de faire émerger plusieurs scènes fortes, des points primordiaux autour duquel le récit s’organise. «

«  Il faut bien discerner deux choses : la musique en elle-même, et le travail de la musique. Moi, ce qui m’intéresse, ce que je trouve cinématographiquement riche, c’est le travail. Je mets un point d’honneur à ce que mes acteurs interprètent tous leurs morceaux  eux-mêmes. Bien sûr, le son est doublé, mais ce sont leurs mains que l’on filme et chacun de leurs gestes est le résultat de très nombreuses heures d’un travail qui se voit à l’écran (…), je filme pour capter le travail de la musique et, en cela, il y a quelque chose de documentaire dans ma démarche. »

 

 

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