La garçonnière

la garçonnièreLA GARCONNIERE  ( The appartement)

1960 de Billy Wilder  USA 125′

 Fiche technique

Réalisation: Billy Wilder – Scénario: B.Wilder I Diamond/ Décors A.Trauner / Montage:D Manshell /Image : J Lashelle – Distribution: Bud Baxter:Jack Lemmon/ frank Kubelik : Shirley Mac Laine /J.D Sheldrake: Fred Mac Murray 

Le réalisateur:

Issu d’une famille autrichienne Samuel du prénom de son grand-père maternel, naît dans une petite ville de l’empire austro-hongrois qui appartient aujourd’hui à la Pologne[2]. Il est tout jeune lorsque la famille s’installe à Vienne, où lui et son frère Wilhelm font leurs études primaires et secondaires[2].  Sa mère a fait un séjour aux États-Unis et été fascinée par Billy the Kid ou les Buffalo Bill Wild West Shows], ce qui explique le surnom familial de Billy qu’il adopte ensuite à la place de son prénom officiel, Samuel.Il travaille pour un journal viennois, où il est chargé d’articles sur le sport, de faits-divers, et commence également à rédiger des critiques sur les spectacles, notamment le cinéma. En 1926], il s’établit à Berlin où il survit un temps en jouant le gigolo[5] ou le danseur mondain à l’hôtel Eden[2], tout en commençant à écrire des récits et des ébauches d’histoires. C’est l’époque du cinéma muet. Il travaille, souvent comme « nègre », pour des scénaristes à succès ; il collabore avec d’autres professionnels du cinéma, notamment Fred Zinnemann, alors opérateur, et Robert Siodmak. Le succès d’une de ces œuvres, Les Hommes le dimanche (1930), lui vaut de signer un contrat avec la Universum Film AG en 1929.

Son frère, Wilhelm, s’est installé aux États-Unis dans le courant des années 1920]. L’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir le contraint à son tour à l’exil. Il séjourne d’abord à Paris, rue de Saïgon, où il vit chichement et fréquente un milieu d’expatriés allemands comme Franz Waxmann, Friedrich Hollender ou Peter Lorre[2]. Il réalise un film avec une jeune débutante, Danielle Darrieux, et Pierre Mingand: Mauvaise graine. Joe May, un metteur en scène allemand, emporte un de ses scénarios à Hollywood ; ayant réussi à le placer, il contacte Wilder et lui demande de le rejoindre. Celui-ci obtient un visa de touriste et s’embarque pour les États-Unis où la perspective d’une guerre le persuade de s’établir]. Il sait à peine parler l’anglais, langue qu’il assimilera néanmoins rapidement. Il écrit beaucoup, notamment des nouvelles en allemand traduites en anglais qu’il réussit à vendre notamment aux studios de cinéma. Grâce à cette activité et à ses contacts (dont Peter Lorre avec qui il partage un temps un appartement) il réussit à percer à Hollywood[6] et signe un contrat avec la Paramount Pictures. Il travaille cinq jours et demi par semaine, rédigeant des scénarios originaux ou retravaillant ceux des autres scénaristes.

En 1938, il entame avec Charles Brackett un partenariat prolifique qui débouchera sur plusieurs classiques de la comédie américaine, dont La Huitième Femme de Barbe-Bleue (1938) et Ninotchka (1939) d’Ernst Lubitsch, autre immigré allemand qu’il considèrera toute sa vie comme son « seul Dieu »].

Avec sa double casquette de réalisateur et de scénariste (qu’il gardera définitivement), il met en scène un troisième film écrit avec Raymond Chandler : Assurance sur la mort (1944), adapté de James M. Cain, qui est sa première grande réussite et un modèle du film noir.

À partir de 1942, Charles Brackett produit plusieurs de ses films : Les Cinq Secrets du désert (1943), Le Poison (1945), récompensé par 4 Oscars dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté, qui traite de l’alcoolisme et Boulevard du crépuscule (Oscar du meilleur scénario original 1950), après quoi le partenariat prend fin et Wilder devient dès lors producteur de la plupart de ses œuvres.

Dès lors les films de Wilder deviennent plus caustiques et cyniques ; il tourne notamment Le Gouffre aux chimères (1951), son film préféré[7], ainsi que de très belles comédies telles que Certains l’aiment chaud (1959) et La Garçonnière (1960), pour lequel il remporte les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur et meilleur scénario original.

Il dirige également Marilyn Monroe dans Sept Ans de réflexion (1955) et dans Certains l’aiment chaud où elle a pour partenaires Jack Lemmon (qu’il fera jouer dans sept films en 12 ans) et Tony Curtis. Billy Wilder tourne ses derniers films en Europe, comme Alfred Hitchcock, et prend sa retraite en 1981

Critiques:

« Cette Amérique du grand capital, de Wall Street et des grands buildings,Wilder la décrit sans hypocrisie et sans idéalisme. IL mélange la comédie au drame, passant du réalisme social à la comédie de mœurs voire au burlesque » (André Moreau TELERAMA)

« La première heure de son film est un modèle de construction. Aussi impeccable que du Feydeau. Hélas il choit ensuite dans le pathos. Même si la sentimentalité est plus apparente que réelle et cache plus de méchanceté que de douceur, n’empêche que la comédie perd de son mordant » (Jean Douchet LES CAHIERS DU CINEMA)

Propos du réalisateur:

Billy Wilder était connu et redouté à Hollywood pour ses réparties foudroyantes, exemple:

« A Berlin, ma chambre était près des toilettes , et j’entendais couler l’eau toute la nuit. Et comme j’étais romantique, j’imaginais que c’était une cascade merveilleuse..25 ans après, je peux me payer une cure à Badgastein où se trouve la plus belle chute d’eau du monde. Et après tout ce que j’ai vécu, tout l’argent que j’ai gagné, toutes les récompenses, je ne peux penser qu’à ces fichus cabinets. Voilà, comme on dit, l’histoire de ma vie »

« La comédie, c’est comme enlever un pantalon à une party. Si vous le faites au bon moment, et avec le monde qu’il faut, cela peut être très drôle. Mais au mauvais moment, avec des gens qui ne conviennent pas. »

 

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