A perfect day

A perfect dayA Perfect day

            (Un jour comme un autre)

                    De Fernando Leon de Aranoa

                    Espagne    –     2015        – 1h 45

Fiche technique :

Écrit par : Fernando Leon de Aranoa et Diego Faria

D’après le roman de Paula Farias : Dejarse Llover

Interprétation : Benicio del Toro (Mambru) – Tim Robbins (B) – Mélanie Thierry (Sophie) – Olga Kurylenko (Katya) – Fedja Stukan (Damir) – Edgar Residovic (Nikola) – Sergi Lopez (Goyo).

Photographie : Alex Catalàn

Musique Originale : Arnau Bataller

Synopsis :

Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone de guerre. Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider. Mambru, désabusé, voudrait surtout rentrer chez lui. Katya veut aider Mambru. Damir veut que le conflit se termine. Quant à B, il ne sait pas vraiment ce qu’il veut.

Le réalisateur :

Fernando Leon de Aranoa est un scénariste et réalisateur espagnol, né à Madrid en mai 1968. Après des études en « Sciences de l’image », il écrit pour la télévision et pour des humoristes, avant d’écrire et de réaliser ses propres films. Son premier long métrage, Familias (1996 en Espagne), est un portrait chabrolien et juste d’une bourgeoisie tourmentée. Il est primé au festival de Valladolid, reçoit le Goya du meilleur réalisateur (révélation), et sera adapté et joué au théâtre. Suivront Barrio (1998 en Espagne), récompensé par trois Goya, Los Lunes al Sol (Les lundis au soleil, 2002), considéré comme sa meilleure œuvre à ce jour ainsi que comme l’un des plus importants films espagnols des années 2000 – le film reçoit des dizaines de prix et cinq Goya ; enfin Princesas (2005 en Espagne).

A Perfect Day a été présenté à Cannes en 2015 à la Quinzaine des Réalisateurs, et a été en compétition pour le Grand Prix du festival CineHorizontes. Le réalisateur a été l’invité d’honneur du 26ème festival du film espagnol de Nantes en 2016.

Propos du réalisateur :

« Le film porte sur ceux dont la mission délicate consiste à mettre de l’ordre dans le chaos. Il raconte leurs tentatives quotidiennes pour mener une guerre à l’intérieur d’une autre- une guerre contre l’irrationnel, contre le découragement. Contre leur désir irrépressible de rentrer chez eux(…) Le film s’attache à la routine de ceux qui travaillent là où rien n’est routinier ».

« L’humour à froid est l’arme du film pour aborder les évènements avec distance : piquant, âpre, décapant- désespéré aussi- tout au long du film, souvent en plein cœur de la tragédie. Sûrement parce que c’est dans ces moments qu’il est indispensable ».

« Quand j’ai accompagné des humanitaires au cœur de leurs missions, que j’ai été témoin de leur travail au jour le jour, si difficile et si peu routinier, je me suis dit qu’il fallait raconter leur histoire. Je ne voulais pas évoquer uniquement la dimension spectaculaire de leur métier(…) Je souhaitais montrer leur quotidien. Car, poiur moi, l’héroïsme consiste en premier lieu à assurer une présence au quotidien et à tenter de faire de son mieux  ».

Critiques :

« La grande force du cinéaste espagnol est d’avoir su aborder ce thème du travail humanitaire de manière frontale, mais sans pathos. Les grands idéalistes seront déçus, mais la vérité est là, toute crue, même si on s’en doutait : le pouvoir d’intervention des ONG est vraiment limité. Ce qui ne veut pas dire que leur présence est inutile, tant s’en faut. Et c’est dans ces nuances que Leon de Aranoa, avec ce scénario original, nous charme ». Jean Siag, La Presse.

« …comédie absurde, à la fois naïve et noire, qui rappelle le cinéma des frères Cohen ou le MASH d’Altman ». Guillemette Odicino, Télérama.

« Deux films se profilent dans A Perfect Day : un premier qui avance sobrement sous couvert d’une chronique humaniste dans l’univers des organisations humanitaires et un deuxième qui se permet des détours humoristiques, transformant les situations graves en scènes légères, démontrant ainsi par une succession de situations héroïques et comiques à la fois, la vacuité de certains dispositifs gouvernementaux. A Perfect Day est une parabole d’une grande acuité sur le désarroi des organisations humanitaires, et c’est aussi une œuvre engagée et jubilatoire qui ne perd jamais de vue sa thématique de base : l’Humain avec un grand H ». La Bobine.

« La mise en scène punchy vient souligner le propos de ce film qui ose aussi des moments plus graves ». Sophie Benamon, Studio Ciné Live.

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