Béliers

béliersBéliers ( Hrùtar)

Deux frères et des béliers

De Grímur Hákonarson ( Islande 2015 ) 1h32

Fiche technique :

Réalisation et scénario: Grímur Hákonarson

Acteurs: Sigurõur Sigurjónsson ( Gummi)  Theodór Júlíusson ( Kiddi)  Charlotte Bøving (Katrin) Gunnar Jónsson (Grímur)

Synopsis

Au Nord-ouest de l’Islande dans une contrée balayée par les vents, deux frères vivent isolés chacun dans leur ferme loin des technologies modernes. Suite à une obscure querelle, ils ne se parlent pas depuis de nombreuses années mais l’un et l’autre n’ont qu’une passion, celle d’élever leurs moutons issus d’un lignage ancestral .

Des évènements dramatiques vont les remettre en relation….

Le réalisateur

Après avoir fait des études de cinéma à Prague où il entra en 2002 faute à l’époque d’école de cinéma dans son pays, Grímur Hákonarson sort diplômé de la FAMU (Film Academy of Performing Arts) en 2004, il passe alors en 2005  par la cinéfondation à Cannes avec un court-métrage de fin d’études Slavek the shit , une histoire d’amour dans les toilettes à Prague.

Son œuvre cinématographique à ce jour est faite essentiellement de courts-métrages et de documentaires . Son premier long-métrage Summerland date de 2010, Béliers est le second sorti en 2015.

Le Festival de Cannes de 2015 lui attribue le Prix un certain regard  pour Béliers, la Présidente du jury, Isabella Rossellini a déclaré que ce prix avait été attribué au réalisateur islandais «  pour avoir traité magistralement, à travers le tragi-comique, l’indéniable lien qui réunit la nature humaine et la nature animale. »

Propos du réalisateur

« Je crois que j’ai une âme de vieux ! Mon film pourrait se passer il y vingt ans, je n’ai pas voulu dire s’il s’agissait du présent: Je montre un monde de traditions qui ne change pas et c’est notamment pour ça que j’y suis attaché, parce qu’il ne change pas. J’aime le passé ,je suis un passionné d’Histoire et j’aime les gens âgés!

Je crois que je m’ entends mieux avec eux qu’avec les jeunes . Je ne suis pas vraiment intéressé par la culture urbaine. »

« Le recrutement des moutons a été une aventure incroyable, les auditions que nous avons organisées font partie des souvenirs les plus forts que je garde de la préproduction….. Si un jour des récompenses étaient remises à des animaux acteurs, je suis sûr que bon nombre des moutons parmi les plus méritants repartiraient avec quelques statuettes. »

Critiques

« Béliers est un beau film,un film que l’on admire de voir sur grand écran. Les gorges et les vallées islandaises, on les prend de face. Le drame se noue donc au creux d’une carte postale, le bonheur est loin du pré. Les ruraux y sont abandonnés par le gouvernement, trop loin, trop occupés à leur verser une compensation misérable pour leur sacrifice. N’y a-t-il pas une dimension profondément religieuse dans cette histoire? Avec leurs barbes démesurées et leurs cheveux hirsutes ,Gummi et Kiddi sont tels des prophètes dans leur désert glacé, tenant bon malgré leur souffrance. Par lui, par le récit qu’il éclaire ,on comprend désormais pourquoi Cannes s’est emballé pour Béliers. Ce qui prouve, si besoin était d’ailleurs de le confirmer encore que le cinéma islandais a de belles choses à offrir, à qui sait regarder, à qui sait apprécier ».    Le blog du cinéma

« Western septentrional, Béliers s’impose ainsi en drame naturaliste disséquant une haine recuite. A la fois hiératique et parcimonieux, l’exercice de survie s’attarde, sans la juger, sur une posture autarcique, réfractaire à la globalisation. Espèce en voie de disparition, les frères ennemis s’imposent comme des archétypes taiseux d’entêtement, préférant couler avec le navire plutôt que se conformer à une quelconque forme de bon sens, comme inconciliable avec des rites antédiluviens. »    Libération

Même s’il n’y a pas beaucoup de dialogues, certaines scènes sont suffisamment parlantes pour en rire, ou en pleurer. De très beaux jeux d’acteurs. Des personnages vrais, hauts en couleurs, comme on en voit rarement au cinéma. Ce film pourrait presque être un documentaire sur l’Islande, et la façon de vivre de certains éleveurs. C’est magnifique, grandiose et infiniment grand. L’homme n’est rien face à cette étendue naturelle. Et face au blizzard et aux conditions extrêmes qui y règnent, l’homme est infiniment petit et faible.   Publik’art

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