The thing

 The thingThe Thing

Fiche technique:

Réalisation : John Carpenter.  Scénario : Bill Lancaster d’après l’œuvre de John W. Campbell.  Montage : Todd C. Ramsay. Musique : Ennio Morricone. Photographie : Dean Cundey. Sociétés de production : Universal Pictures, Turman-Foster Compagny. Avec : Kurt Russel (RJ McReady), Wilford Brimley (Blair), Keith Davids (Childs), David Clennon (Palmer)..

Synopsis :

Hiver 1982 au cœur de l’Antarctique. Une équipe de chercheurs composée de 12 hommes, découvre un corps enfoui sous la neige depuis plus de 100 000 ans. Décongelée, la créature retourne à la vie en prenant la forme de celui qu’elle veut ; dès lors, le soupçon s’installe entre les hommes de l’équipe. Où se cache la créature ? Qui habite-t-elle ? Un véritable combat s’engage.

Le réalisateur :

John Carpenter, réalisateur américain phare fort d’une carrière de plus de 40 ans, est un des maîtres du cinéma d’horreur et de science-fiction. Il débute sa carrière à l’âge de 25 ans avec son premier long-métrage de science-fiction Dark Star (1975), mais ce n’est qu’en 1978 qu’il se tournera vers le genre qui le propulsera sur le devant de la scène, l’horreur, avec son film Halloween. Après cet immense succès aussi bien critique que commercial, Carpenter passera du statut de réalisateur indépendant à tête d’affiche hollywoodienne, jusqu’à se faire considérer comme « maître de l’horreur ».

Suite à l’échec cuisant que subira The Thing en 1978, jugé beaucoup trop sombre pour l’Amérique reaganienne de l’époque, Carpenter se tournera vers des thèmes moins lourds afin de faire son mea-culpa aux producteurs et réalisera Christine (1983) et Starman (1984), plus consensuels tout en restant cohérents avec l’univers sombre du réalisateur.

Univers qui se développe autour de quelques thèmes majeurs  : le mal (ses origines, sa propagation, le rapport qu’ont les individus face à lui..), la folie (la paranoïa, la déchéance mentale..) et bien entendu la peur, que ce soit de l’enfermement, du mal, de l’autre, de la mort.. Peur simple et enfantine et donc à son état le plus brut, plus à même de nous heurter. Jouant énormément sur l’implicite et la suggestion, Carpenter sait comment mettre nos nerfs à mal en faisant marcher notre imagination. Ainsi, chacun projette ce qu’il désire ne pas voir, faisant resurgir son monstre caché sous le lit..

Malheureusement, il ne retrouvera plus sa popularité d’antan du côté d’Hollywood et retournera à un système de production indépendant, laissant ainsi libre court à son imagination et à son univers horrifique. Ingénieux, maniant la caméra avec brio et ayant su développer un univers et une identité cinématographique particulière, John Carpenter, bien que controversé, est un réalisateur culte ayant façonné le cinéma de genre que l’on connaît aujourd’hui.

Propos du réalisateur :

“L’émotion humaine la plus puissante est la peur. C’est l’essence de tout bon thriller que de pouvoir faire croire au Grand Méchant Loup pour un instant. ”

« Les films d’horreur touchent à un sentiment fondamental, la peur. C’est l’émotion la plus forte de l’être humain. On passe notre existence entière à essayer de fuir la peur. On s’invente des stratégies de dénégation. Vous et moi, nous craignons la même chose: la mort, l’inconnu, la mort de quelqu’un qu’on aime, la défiguration, on pourrait en faire la liste sur une feuille de papier. Et regardez le temps qu’on passe à nier notre vieillissement… on utilise la chirurgie esthétique, on teint nos cheveux (enfin, certains d’entre nous le font!), on fait comme si on était à nouveau jeune, on cherche un sens dans cette existence chaotique… Les gens se demandent pourquoi je fais ces films effrayants sur la peur et la mort… je rappelle à tout le monde qu’il y a des choses dont on doit avoir peur. Les gens qui font des films d’horreur sont souvent considérés comme des pornographes: «Comment pouvez-vous faire ça? C’est indécent…»

Critiques :

« Carpenter s’en donne à cœur joie dès qu’il s’agit de filmer les couloirs souterrains de la station, les paysages glacés, la nuit, le froid, la tension au sein du groupe : à bien des égards, il réalise là son film le plus abouti, le plus maîtrisé. » Les Cahiers du Cinéma

« Soyons honnête : l’effet est cauchemardesque à souhait. Et si l’on supporte cette forme d’épouvante, on appréciera le film. » Télérama.

« La mise en scène de Carpenter est comme à son habitude haletante avec de beaux mouvements de caméra. Le lieu de l’action est sombre à souhait comme nous aimons que Carpenter le fasse. Les acteurs (hormis Peter Maloney et, dans une moindre mesure, Thomas G. Waites) remplissent leurs rôles, certes sans coup d’éclat mais avec tout le mérite inhérent aux conditions de tournage. Bref, un très bon Carpenter et surtout un très bon film de monstres. En un mot comme en cent, un film à posséder absolument !»Cinémafantastique.net

« Angoissant, étrange, paranoïaque, effrayant, cauchemardesque, effarant,… The Thing est un chef d’œuvre du film d’épouvante qui surpasse son modèle d’origine et qui est même parvenu à devenir une référence en la matière, souvent copiée mais jamais égalée.» Cinémafantastique.net

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