Week-end avec Denis Dercourt
Denis Dercourt baigne dès son plus jeune âge dans l’univers de la musique et dans celui du cinéma . Fils (et petit-fils) d’un producteur de cinéma et d’une mère professeur de piano, il commence par étudier le violon, et plus tard, l’alto. Parallèlement à ses études de musique au Conservatoire Supérieur de Paris, il obtient une licence de philosophie et un diplôme à Sciences Po. De 1988 à 1993 il est alto solo au sein de l’Orchestre Symphonique Français, puis enseigne la musique de chambre au Conservatoire de Strasbourg.
En 1997, une comédie d’à peine une heure, Le Déménagement , marque les débuts de Denis Dercourt à la réalisation. Il fonde avec son frère en 1998 la société « Les films à un dollar » et se fait remarquer avec Les Cachetonneurs. Sa carrière de réalisateur démarre alors …
Denis Dercourt ne puise pas seulement son inspiration dans l’univers musical et l’ensemble de sa filmographie en témoigne…
Denis Dercourt a été reçu par le Cinéclub biterrois en décembre 2012.
Au cours de ce week-end, il avait présenté ses films « Mes enfants ne sont pas comme les autres », « La tourneuse de pages », « Les cachetonneurs » et « La chair de ma chair » film encore en pré-montage, et choisi « Madame de …» de M
VENDREDI 19 Mai à 20H15
En équilibre
Denis Dercourt – 2015 – 1h26
Fiche technique :
Réalisation : Denis Dercourt. Scénario : Denis Dercourt d’après le livre de Bernard Sachsé. Photographie : Julien Hirsch. Montage : Pauline Gaillard. Musique : Jerôme Lemonnier. Production : Mandarin Cinéma, Cinéfrance 1888. Distribution : Albert Dupontel (Marc), Cécile de France (Florence), Marie Bäumer (Alexandra), Patrick Mille (Julien).
Propos du réalisateur :
« En tant que réalisateur, je me suis très vite aperçu que j’avais des réflexes de musicien, notamment dans la question du tempo. Je suis obsédé par le tempo, rapide ou lent, à la fois dans le mouvement des comédiens et dans le montage. Ma plus grande difficulté de cinéaste a été d’oublier la musique. »
Critiques :
Par la grâce de son style elliptique et d’un casting bien agencé, il parvient à trouver le ton juste entre mélo et sujet de société. Et le film atteint miraculeusement son point d’équilibre. Première. Christophe Narbonne.
Avant toute chose : Albert Dupontel. Formidable. Qui confirme film après film son incroyable palette de jeu. Face, ou à côté de lui, Cécile de France, toujours aussi magnétique, envoie des ondes de sincérité totale. Culturebox. Pierre-Yves Grenu.
Sur le papier, on pouvait craindre les clichés. C’est méconnaître Denis Dercourt (…). Face à Albert Dupontel, cassé et cassant, Cécile de France rayonne. Télérama. Guillemette Odicino.
Denis Dercourt signe un film à la hauteur de son titre : tout sonne juste dans cette chronique (…). La mise en scène, tenue, sobre, prend le temps de laisser s’installer une relation, tout en tension et en émotion entre Cécile de France ,d’une beauté solaire et Albert Dupontel, jamais résigné. Une vibrante leçon de vie. Le Journal du Dimanche. Barbara Théate.
SAMEDI 20 Mai à 13H30
La leçon d’allemand
Lors de sa première visite, Denis Dercourt avait présenté aux adhérents du Cinéclub Biterrois un film sur lequel il était encore en travail : « La chair de ma chair » sorti en 2013 après sa présentation au CCB lors du week-end qui lui était consacré.
Les remarques faites lors de cette présentation lui avaient été très utiles, aussi il a souhaité renouveler cette expérience avec un nouveau film encore en préparation: « La leçon d’allemand ».
Merci à lui pour sa confiance!
Un film à découvrir …
SAMEDI 20 Mai à 16H30
Pour ton anniversaire
Denis Dercourt – 2014 – 1h23
Fiche technique :
Réalisation : Denis Dercourt. Scénario : Denis Dercourt. Photographie : Matteo Cocco. Musique : Jérôme Lemmonier. Montage: Hansjörg Weißbrich. Sociétés de production : Busse & Halberschmidt Filmproduktion, Mact Productions, Cité Films . Distribution : Mark Waschke (Paul), Marie Bäumer (Anna), Sylvester Groth (Georg), Sophie Rois (Yvonne), Johannes Zeiler (Daniel)..
Synopsis:
Début des années 80. Paul, le jour de ses 16 ans, passe un pacte avec son ami Georg, qui doit quitter la ville : il pourra sortir avec sa petite amie Anna, à condition qu’il la lui rende à l’identique quand Georg le souhaitera. Trente ans plus tard, Paul vit heureux avec Anna et leurs deux enfants. Georg réapparaît soudain à la tête du service où travaille Paul. Est-il revenu pour reprendre Anna…?
Propos du réalisateur :
« Ma formation initiale étant celle d’un musicien, j’ai toujours été exposé à la culture allemande à travers la musique et les textes de ses Lieder. Cela faisait longtemps que je voulais faire un film qui retrouverait l’atmosphère des contes allemands, ce qu’on nomme les « Märchen ». Une des œuvres qui m’a le plus influencé est le Freischütz de Weber. Il y a des références explicites à l’opéra dans Pour ton anniversaire (la scène de chasse, le personnage de Daniel entre autres). Mais plus généralement, je me suis attaché à reprendre des thèmes qui irriguent ces Märchen : la peur, la culpabilité, le destin, le diable. Ce sont des thèmes qui ont toujours travaillé la culture allemande mais les cinéastes qui reprennent aujourd’hui ce matériau sont rares. Pour ma part, je voulais inscrire ces thèmes dans le cadre d’un thriller, l’histoire d’un pacte et de ses conséquences. Il me semblait que ça pouvait avoir des résonances avec l’histoire de l’Allemagne des trente dernières années. »
Critiques :
Intelligemment écrit et construit, avec une mise en scène sobre, « Pour ton anniversaire » entraîne dans un récit intime, à la fois moral et paranoïaque, qui réserve son lot de surprises jusque dans son ultime dénouement. Positif. Olivier de Bruyn.
Son film, sec, glaçant et visuellement impeccable, règle, sur fond de culpabilité allemande, ses comptes avec un passé où chacun a les mains sales, tire le jeu de ses acteurs vers l’expressionnisme, vire au thriller émotionnel, impose un twist final d’une incroyable brusquerie. TéléCinéObs. Sophie Grassin.
En dépit du scénario, pas très subtil, le cinéaste crée une angoisse sourde, comme si une ligne fantôme coupait encore l’Allemagne en deux. Et il dirige ses acteurs (quatre comédiens formés… à l’Est) sur une note résolument expressionniste, assez fascinante. Télérama. Guillemette Odicino.